Nouvelle immatriculation des véhicules/ Le chantier piétine, un opérateur clé crie à l’exclusion – Le ministre Amadou Koné interpellé

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Le Nouveau Système d’Immatriculation Initiale des Véhicules (NSIIV), lancé par le Ministère des Transports en Côte d’Ivoire, est l’amorce d’une révolution dans le domaine de l’immatriculation des véhicules. À travers une plateforme informatisée regroupant des acteurs majeurs comme 2GE, BIVA, Quipux, Côte d’Ivoire Logistique et SICTA, l’objectif est de moderniser et sécuriser les processus. Le sentiment d’exclusion ressenti par un acteur ne menace-t-il pas de compromettre la réussite de ce projet ?

Les problèmes constatés

En effet, l’un des principaux acteurs, l’entreprise 2GE, dénonce son exclusion progressive du projet, malgré son rôle historique dans la fabrication des plaques minéralogiques en Côte d’Ivoire, dont elle détient l’exclusivité jusqu’en 2028. Depuis la phase pilote, débutée en juin 2023, 2GE ne participe plus activement à l’impression et à la pose des plaques. Le NSIIV a même établi des sites d’impression et de pose en dehors du Guichet Unique, violant ainsi les accords initiaux en place.

Par ailleurs, la question des passifs de plaques non posées aggrave les désaccords . Sur les 264 702 plaques fabriquées par 2GE et stockées dans les entrepôts de SICTA, un grand nombre reste inutilisé en raison des coûts de sécurisation (5 700 FCFA) et de l’inaccessibilité des sites de pose, ce qui n’est pas du seul fait de 2GE pourtant accusée de ne pas remplir ses obligations.

Transparence et impacts économiques

Le refus d’inclure 2GE dans des ateliers clés, comme celui du 28 novembre 2024, soulève des interrogations dans la gestion du projet. De plus, la création de l’EMUCI, une nouvelle entité non conventionnée par l’État, ajoute à la confusion et exacerbe les inquiétudes de 2GE.

Cette exclusion a des conséquences économiques graves. 2GE, qui emploie 65 personnes, fait face à des difficultés financières en raison de l’arrêt de ses activités dans le cadre des immatriculations initiales, mettant en péril la stabilité du secteur des plaques minéralogiques.

Préoccupations et doléances de 2GE

Face à cette situation, 2GE plaide :

  1. Un accès à la plateforme NSIIV pour reprendre son rôle dans l’impression et la pose des plaques.
  2. La création d’un cadre de concertation réunissant tous les acteurs pour résoudre les différends.
  3. Le respect des textes et conventions liant 2GE à l’État.

Équité et collaboration

Pour 2GE, le succès du NSIIV repose sur une collaboration harmonieuse et équitable entre les parties prenantes. La marginalisation d’un acteur clé peut compromettre dans la durée la modernisation de l’immatriculation des véhicules en Côte d’Ivoire.

Une opportunité de redressement

Le projet NSIIV est ambitieuse et révolutionnaire. Une révision de la gouvernance pour surmonter les défis actuels, peut être bénéfique à toutes les parties.
Le Ministère des Transports est le bénéficiaire d’un dialogue inclusif permettant de garantir une répartition équitable des responsabilités. Une telle démarche ne va-t-elle pas transformer durablement le NSIIV en un véritable levier de développement pour le secteur des transports et la sécurité routière en Côte d’Ivoire ? Connu pour être un homme pragmatique guidé par le sens de la justice et de l’équité, Amadou Koné est attendu pour rappeler à ses collaborateurs qui s’éloignent de sa vision et de ses instructions données initialement, les enjeux de la transparence, de la redevance et de l’équité.

CK, correspondance particulière

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