Le Sénat australien a adopté jeudi un projet de loi interdisant les réseaux sociaux aux enfants de moins de 16 ans.
Cela signifie que plus rien ne s’oppose à l’interdiction. Les réseaux sociaux doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour restreindre l’accès aux mineurs australiens.
Le projet de loi était une initiative du Premier ministre australien Anthony Albanese. Selon lui, l’utilisation excessive des réseaux sociaux présente des risques pour la santé mentale et physique des enfants.
Mercredi, la Chambre des représentants avait voté à une large majorité en faveur de l’interdiction. 102 délégués étaient pour, treize délégués ont voté contre. Tous les grands partis, de l’opposition et de la coalition, ont soutenu la proposition.
Les réseaux sociaux comme Facebook, TikTok et Instagram doivent prendre des mesures pour vérifier l’âge de leurs utilisateurs. Si cela n’arrive pas, les plateformes risquent une amende pouvant aller jusqu’à 30 millions d’euros. Les enfants et les parents ne risquent pas d’amende si un enfant cherche à accéder aux réseaux sociaux. Il faudra encore un an avant que la législation entre en vigueur.
Comme prévu, les réseaux sociaux étaient contre la proposition. Ils ont principalement souligné les difficultés liées à l’application pratique de l’interdiction. Par exemple, Meta, la société mère de Facebook, a déclaré mardi que « le gouvernement avance la proposition trop rapidement, sans conseils adéquats ». Parce qu’il existe encore beaucoup d’incertitudes quant à la mise en œuvre, les sociétés de médias sociaux ont demandé le report du projet de loi.
Les plateformes doivent être capables de déterminer l’âge de leurs utilisateurs et de trouver une solution technique à cet effet. Mais un comité sénatorial a imposé plus tôt cette semaine une condition selon laquelle les entreprises ne peuvent pas demander d’informations personnelles, telles qu’un passeport, rapporte Reuters.
Il existe également des critiques de la part des organisations de défense des droits de l’homme. Ils soulignent qu’il existe d’autres moyens de protéger les enfants de l’influence des médias sociaux, rapporte CBS News. Les organisations réfléchissent à une obligation légale pour les entreprises de prendre des mesures contre les contenus agressifs ou dangereux.
Et un argument avancé par le Comité australien des droits de l’homme : l’interdiction porte atteinte au droit des enfants à s’exprimer et à participer à la société.
Mais malgré ces objections, la mesure bénéficie d’un large soutien dans la société australienne. Un sondage montre que 77 pour cent des Australiens soutiennent l’interdiction.
Avec Nu.nl
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