Armée de terre ivoirienne / Zoom sur Chérif Ousmane, le Cemat au bilan prometteur

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Le 5 janvier dernier, l’ex-comzone et ancienne figure de la rébellion des Forces nouvelles (FN), le Général Chérif Ousmane, devenait le 10ème Chef d’État-Major de l’Armée de Terre (CEMAT). Lors de cette cérémonie à Akouédo, le Chef d’Etat-major général des Armées (CEMGA) lui avait demandé d’œuvrer dans le sens de la « reconquête de la fierté des forces armées de Côte d’Ivoire », selon le plan des Forces armées ivoiriennes (FACI 2025). Près d’un an après sa prise de fonction, un bilan s’impose : l’exigence opérationnelle alors requise par le général Lassina Doumbia est-elle atteinte ?

Un développement capacitaire certain

Sous son commandement, l’armée de terre ivoirienne a connu certaines avancées en matière de développement capacitaire, notamment dans la modernisation des équipements. Elle a ainsi procédé à l’acquisition de nouveaux matériels militaires, comprenant des véhicules blindés, des équipements de communication avancés, ainsi que des armes de précision.

Début septembre, les équipes du fabricant turc de véhicules militaires Otokar finalisaient deux nouveaux contrats avec Abidjan visant à équiper son armée et sa gendarmerie. Après la signature d’un accord bilatéral le 12 novembre dernier, l’armée de terre ivoirienne devrait également acquérir une douzaine de véhicules blindés américains de type Puma M36, capables de transporter jusqu’à 12 soldats.

Un effort sur la formation

En juin dernier, les FACI ont lancé une campagne de recrutement massif visant à renforcer ses rangs et notamment ceux de son armée de terre. Ce sont en particulier des officiers d’armes de mêlée et d’appui qui sont recherchés : des profils diversifiés et hautement qualifiés pour faire face aux défis sécuritaires actuels, notamment dans le Nord du pays. Le général Chérif Ousmane a également mis l’accent sur la formation de ses soldats, répondant ainsi à la formule du général Doumbia pendant l’exercice BETRABE 2024 : « la sueur épargne le sang au combat ».

Depuis un an, il a multiplié les partenariats avec des armées étrangères dans le but de favoriser la montée en puissance de plusieurs de ses unités. C’est le cas du 1er bataillon de commandos et de parachutistes (BCP) dont il est issu, déjà réputé pour son expertise dans les interventions de haute intensité, qui poursuit sa formation parachutiste auprès des forces françaises dans le cadre d’exercices conjoints. Cette unité a ainsi amélioré sa capacité de projection rapide et son efficacité dans la gestion de situations complexes. Ces phases de sauts conjoints permettent aux soldats des forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) de se requalifier sur voile de l’ensemble de parachutage du combattant (EPC).

Des exercices interarmées et interalliés

Fin octobre, l’exercice interarmées BETRABE 2024 visait à renforcer l’interopérabilité au sein de l’armée ivoirienne mais également à améliorer l’organisation et les procédures des forces spéciales face aux attaques terroristes. Une menace sécuritaire prise au sérieux par les généraux Doumbia et Ousmane.

Depuis début octobre, les FACI ont réalisé plusieurs exercices interalliés avec les Etats-Unis ou la France, comme une manœuvre amphibie à Jacqueville, un entraînement avec les soldats américains à Séguéla et un entraînement aéroterrestre dans la région de Gbêkê jusqu’à fin novembre.

Le CEMAT a ainsi été un acteur majeur dans l’amélioration de la coopération entre l’armée et les autres forces de sécurité ivoiriennes, notamment dans la lutte contre les menaces internes et les groupes armés. Ses actions ont permis à l’armée de renforcer sa présence sur le terrain et de mieux répondre aux crises sécuritaires qui ont secoué le pays ces dernières années. En outre, les relations internationales de l’armée ont été renforcées, notamment à travers des partenariats avec des pays voisins et des organismes multinationaux.

Fleur Kouadio, rédactrice en chef de Cap’Ivoire Infos, correspondance particulière

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