Fraternité Matin, symbole historique de la presse ivoirienne, patrimoine des Ivoiriens de toute obédience, se meurt. Malgré les sommes colossales injectées par l’Etat pour sauver ce média de service public et un plan social le 18 décembre 2018 qui a vu partir plus de 150 agents, les difficultés persistent. Pire, elles s’accentuent.
De quoi s’agit-il?
1- La non-signature de la convention unique
2- Le paiement des salaires hors délai
3- Le non-paiement des droits légaux des travailleurs ayant quitté L’entreprise, soit pour cause de décès, retraite, démission ou départ négocié
4- Le non-paiement de l’assistance funéraire
5- Le non-paiement des 10 mois du minima catégoriel
6- Le non-reversement des précomptes des mutualistes à la mutuelle 7- Le non-reversement des précomptes à la BNI (plus de 45 millions)
B- Le Non-paiement de 17 mois de carburant aux bénéficiaires
9- Le Blocage de la nouvelle rotative offerte par l’Etat de Côte d’Ivoire au port autonome d’Abidjan depuis plus d’un an
10- Des conditions de travail délétères
Malgré la bonne foi du Syndicat des travailleurs unis de fraternité matin (Syntu Frat Mat) engagé dans les différentes négociations, sous les auspices de la Centrale syndicale Dignité, l’Intersyndicale du secteur des médias de Côte d’Ivoire et des émissaires du ministre de la Communication et des médias, en vue d’aider à aplanir les difficultés relatives aux conditions de vie et de travail des agents, la direction continue de ruser avec l’ensemble des points d’accord sur lesquels un modus vivendi a été trouvé.
C’est dans ce contexte de non-satisfaction des points d’accord que la direction générale s’évertue à célébrer avec faste les 60 ans de l’entreprise le 09 décembre 2024. Ces festivités ont été lancées, ignorant royalement les légitimes aspirations non assouvies des travailleurs.
Il est tout à fait normal que 60 ans qui représentent l’âge d’or d’une entreprise comme Fraternité Matin, soient célébrés. Les travailleurs et même l’Etat doivent s’en souvenir pour ce que cette entreprise a été et représente pour la Côte d’Ivoire.
Toutefois, les souffrances et les frustrations que nous, travailleurs éprouvons aujourd’hui, ne devraient pas marquer l’histoire d’un symbole aussi important qu’est le soixantenaire de Fraternité Matin.
Face à cette situation alarmante, le Syntu Frat Mat n’entend plus se taire. Il se réserve le droit d’utiliser tous les moyens légaux pour obtenir satisfaction des revendications dans les jours à venir.
Fait le Abidjan, le 6 novembre 2024
Pour le Syndicat des travailleurs Unis de Fraternité Matin
Le secrétaire général Faustin Kouadio Amani
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