C’est à travers une réaction « musclée », que les Anciens membres de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte-d’Ivoire (FESCI) ont appelé les actuels dirigeants du puissant syndicat universitaire à surseoir à toute action qui pourrait entraver les enquêtes du Procureur de la république.
Cette sortie des anciens responsables de sections et ex-secrétaires nationaux du Bureau Exécutif National (BEN) fait suite à un courrier attribué à un certain « Général Crapaud le noir”, appelant les élèves et étudiants du pays à se lever pour dire NON aux dissolutions de toutes les associations syndicales des étudiants, prononcées de façon «autocratique» par le gouvernement ivoirien.
FESCI: «Dans un État de droit, la responsabilité collective pénale n’existe pas» (Assalé Tiémoko)
Que veut-on cacher en bafouant l’État de droit ?
« Il ne faut pas donner des arguments à ceux qui, sans faire fi de la séparation des pouvoirs (Trias Politica), prononcent des dissolutions, sans laisser le pouvoir judiciaire effectuer son travail. »
Historique – Pour rappel, la FESCI avait été dissoute durant l’année académique 1991/92 par l’actuel PR de la Côte-d’Ivoire, alors Premier Ministre de Félix Houphouët-Boigny. Le puissant mouvement étudiant fut reconnu et « réhabiliter » par Henri Konan Bédié en 1997, après 6 années d’une farouche lutte.
En plus de 33 années d’existence, la FESCI a produit des milliers de cadres aujourd’hui actifs dans presque tous les secteurs d’activités en Côte-d’Ivoire. Cette force «dormante» troublerait le sommeil de certains qui, après 15 ans de gouvernance, songerait encore à prolonger leur domination sur le pays.
Vivement donc, que les enquêtes du Procureur d’Abidjan aboutissent à un procès pour que la vérité éclate.
Sylvie Kouamé avec #AGD
Intégralité du 6e communiqué de l’UNA-FESCI
« La Haute Direction de l’Unafesci a été interpellée par communiqué diffusé sur les réseaux sociaux par “Le Général Crapaud le noir” parlant au nom du “BEN de la FESCI.”
Bien qu’étant dans l’impossibilité de vérifier les auteurs de ce communiqué, l’Unafesci entend réitérer sa position ferme depuis le déclenchement de cette crise.
Il est crucial de le rappeler, les décisions consécutives aux meurtres en sont les conséquences et non la cause. Quelle que soit leur nature, elles leur sont liées.
C’est pour cela que depuis le 29 septembre 2024, La Haute Direction de L’Unafesci, après mille réflexions et analyses, a considéré que la contradiction principale reste le processus judiciaire en cours, et les décisions prises par les autorités, la contradiction secondaire.
Aussi, la Haute Direction de L’Unafesci re-affirme sa position à l’ensemble de ses membres et, désormais aux auteurs du communiqué signé du Général Crapaud noir.
1- De ne rien entreprendre qui entraverait le processus judiciaire pour ne pas apporter de l’eau au moulin de leurs détracteurs. Seule la vérité qui sortira du procès fondera ou non toute autre attitude légale ou politique.
2- De laisser la justice faire son travail en toute sérénité en gardant le calme et la retenue, preuve de votre maturité.
3- De plutôt se mobiliser à soutenir le combat judiciaire, la priorité des priorités.
À cet effet, la Haute Direction de L’Unafesci organisera incessamment une réunion pour décider des actions de soutien au processus judiciaire en cours et en informera l’ensemble de ses membres.
Fait à Abidjan, le 31 Octobre 2024
Pour la Haute Direction
Le Président
Ahipeaud Martial Joseph, PhD »
Le SG de la FESCI avec plusieurs responsables aux arrêts – A qui profite l’assassinat d’Agui Aubin ?
Campus – L’UNA-FESCI condamne avec la dernière énergie, le meurtre de l’étudiant Agui
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