Ce mardi 29 octobre, le porte-parole du PDCI-RDA, Bredoumy Kouasi Soumaïla, a organisé une conférence de presse pour donner la position de son parti sur l’actualité ivoirienne. Depuis la Maison du PDCI-RDA à Cocody, voici son propos liminaire introduisant cette conférence.
Mesdames et messieurs les membres des instances du Parti,
Chers militants et militants du PDCI-RDA ;
Chers amis de la presse nationale et internationale,
Mesdames et messieurs
Chers invités
Nous poursuivons nos rencontres avec la presse ce jour pour partager les informations au sein de notre parti, ainsi que les analyses et positions du PDCI-RDA sur l’actualité.
Encore une fois je voudrais au nom du Président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, et au nom de la haute direction de notre parti, vous remercier pour votre présence significative de ce jour.
Nos propos liminaires s’articuleront autour de deux principaux points:
Le bilan à mi-parcours de la tournée du président du PDCI-RDA sur la RLE
La position de notre parti sur quelques aspects de l’actualité nationale
Il est entendu que d’autres points qui intéressent la presse pourront être soulevés au moment des échanges.
Mesdames et messieurs,
Avant d’aborder les points qui font l’objet de cette rencontre, je voudrais vous rappeler que le mois d’octobre est dédié à la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus. Le PDCI-RDA est solidaire de tous les efforts et les initiatives de sensibilisation et de lutte contre ce fléau. Notre parti voudrait invite toutes les femmes à se soumettre à toutes les procédures de dépistage qui sont en cours actuellement.
Ce mois est celui de la naissance du père fondateur du PDCI-Rda et de la Côte d’Ivoire moderne. Le PDCI-RDA s’est se souvenir de ses pères fondateurs et de ses pionniers. Il a donc organisé des cérémonies de prière sur toute l’étendue du territoire national.
Je voudrais donc, en la mémoire de Félix Houphouët Boigny et de tous nos pionniers que nous observions une minute de silence.
Depuis la prise de fonction effective du président Tidjane Thiam et la publication de son équipe de direction le 05 mars 2024, il a affiché sa priorité pour les élections de 2025 dès la fin des obsèques du Président Henri Konan Bédié.
Ainsi donc une analyse minutieuse des chances d’une victoire du PDCI-RDA en 2025 a été faite. Il en a conclu que le nœud des élections se trouve au niveau de la participation des Ivoiriens aux différents scrutins et en particulier celui des élections présidentielles. Viennent ensuite la fiabilité de la liste électorale et la sincérité des résultats sortis des urnes en rapport avec ceux qui seront proclamés.
Le président Tijane Thiam a conclu qu’il faut élargir la base électorale pour permettre un minimum de 4 millions de nouveaux inscrits, en nous alignant sur les normes internationales et donner une légitimité au futur président élu de notre pays.
Cette conclusion a fait l’objet de beaucoup de débats et de commentaires. Aujourd’hui force est de reconnaitre que cette analyse s’est imposée à tous les acteurs politiques.
C’est donc à cette fin, qu’à la faveur de l’ouverture de la RLE, il a conduit une première mission sur le terrain pour sensibiliser les Ivoiriens et les encourager à une inscription massive sur la liste électorale.
Cette première mission du président Tidjane Thiam s’est déroulée du 19 au 25 octobre 2024
Ce déplacement l’a conduit successivement à Gonaté, Daloa, Bonon, Bouaflé, Man, Duekoué, Dimbokro et Toumodi. Le président s’est donc rendu dans huit localités. Dans chacune des localités le président Tidjane Thiam s’est rendu dans les centres d’enrôlement, a échangé avec les requérants et le personnel de service de la CEI. Le président du parti a profité de rencontré les populations et le personnel politique.
Par ailleurs plusieurs hauts cadres du parti ont entamé et poursuivent des visites sur le terrain pour sensibiliser et encadrer les populations à se faire enrôler.
A la fin de cette première étape les constats suivants ont été relevés :
Les Ivoiriens ont une véritable volonté de participer aux prochains scrutins
Les jeunes sont présents dans les rangs pour la RLE
Des difficultés ne permettent pas une participation optimum
Parmi les difficultés observées on note :
Une mauvaise information sur les documents administratifs requis pour l’enrôlement. Cela s’est traduit par le double langage des autorités de la CEI sur les documents complémentaires à la CNI nouvelle formule et la validité du récépissé. Ce n’est qu’au 21 octobre 2024 qu’un communiqué de la CEI, signé par son secrétaire permanent a accédé à la demande des requêtes de l’opposition concernant l’utilisation des récépissés et de la CNI, sans le complément de l’extrait de naissance.
Un double langage concernant les récépissés dont la date de validé est échue. Finalement cet autre obstacle a été levé.
L’obtention des certificats de résidence pour les lieux de vote dans les milieux reculés.
Les pannes de la machine pour l’enrôlement
L’absence d’extrait de naissance pour un grand nombre de nos concitoyens en âge de voter.
En définitive on constate le principal frein à l’enrôlement concerne une sensibilisation des Ivoiriens et surtout du manque des documents administratifs, en premier lieu l’extrait de naissance. Ce document est pourtant l’élément indispensable.
Toutes ces hésitations soulignent le peu d’intérêt que les responsables de la CEI accordent à l’opération.
Cette opération met en relief les difficultés que vivent les Ivoiriens de l’intérieur du pays dans leur quotidien.
Le déguerpissement des producteurs dans la zone de Bonon a été abordé dans un de notre passage ici.
Nous avons déploré à une occasion, le traitement inhumain dont les producteurs de café et de cacao ont été l’objet dans les zones de production à Bonon. Aujourd’hui personne ne se soucie du sort réservé aux milliers de producteurs qui sont des électeurs quant à aux lieux d’exercice de leur droit de vote. Pire que deviennent les enfants qui étaient scolarisés dans ses endroits. Certains ont perdu leurs extraits de naissance sous la destruction des habitations de leurs parents.
Les conditions de vie des paysans et producteurs dans notre pays doivent faire l’objet d’attention particulière quel que soit le régime.
Rappelons-nous que la fondation de notre économie s’est forgée sur les piliers du monde rural. Il s’agit du café, du bois et plus tard le cacao. Appuyé sur ce trépied le PDCI-RDA a développé une politique de diversification de nos ressources. Toute la politique socioéconomique de qui a fait le succès de notre pays a été, dans sa quasi-totalité, financée par la Caisse de Stabilisation, fruit du travail de nos parents producteurs.
Les grandes structures agroindustrielles qui ont été créées, notamment la PALMINDUSTRIE, la CIDT, la SODEPALM, la SODEFOR, la SODEPRA, la SODESUCRE, l’ont été avec les fonds de la CAISTAB, donc avec l’argent des producteurs. Pourtant ils n’ont été pris en compte lors de la privatisation de ses structures.
Aujourd’hui encore on constate que les biens acquis sous la libéralisation sont en train d’échapper aux producteurs faute d’une interprofession de la filière café cacao et d’une légitime chambre d’agriculture. On peut citer pèle mêle, les biens immobiliers du FDPCC, de SIFCACOOP et d’autres encore. Nous affirmons que les producteurs méritent un meilleur sort. Nous devons assumer nos responsabilités quel que fut le régime.
L’actualité c’est également l’ouverture de la session budgétaire de l’Assemblée nationale.
Cette session va analyser la loi de Règlement et le budget pour l’exercice de l’année 2025.
Les parlementaires siègent dans un environnement de corruption inégalée et dans un contexte où notre pays étouffe sous le poids d’une dette abyssale. Le budget de notre pays se construit avec un déficit budgétaire chronique.
En effet la progression de notre déficit budgétaire se présente comme suit :
2020 :2 207 milliards de FCFA
2021 :2350 milliards de FCFA
2022 : 3104 milliards de FCFA
2023 ; 3111 milliards de FCFA
Il ressort de ce qui précède que notre déficit budgétaire se creuse d’année en année. Notre pays a donc recours aux emprunts extérieurs pour équilibrer son budget et financer ses investissements.
Le résultat des emprunts est l’accumulation d’une dette extérieure étouffante. Cette dette atteint plus de 35 000 milliards de FCFA.
Par ailleurs la gestion du RDR est caractérisée par une corruption généralisée dans l’administration et les finances publiques. Il ne se passe un mois sans que qu’un scandale financier ne se révèle dans le corps de notre système financier. Les cas découverts sont légions. Le taux des marchés publics octroyés par la procédure de gré à gré est officiellement de 15¨%, mais en réalité il excède les 30%.
Nous avons affaire sous le RDR à une administration publique peu efficiente.
Le dernier rapport de la Cour des Comptes souligne que sur 32 ministères évalués, seuls 10 ministères ont un ratio d’efficience aux normes.
Ce rapport décrit clairement les résultats catastrophiques de certains ministres clefs, malgré les ressources colossales mises à leur disposition.
Nous vous promettons de vous présenter l’analyse des experts du PDCI-RDA sur la loi de Règlement et le budget 2025, très bientôt. Les experts du PDCI-RDA sont au travail à cet effet.
Mesdames et messieurs, chers amis de la presse,
Notre pays vit une situation difficile et les Ivoiriens subissent le pire des situations face à des difficultés. Dans ce contexte peu honorable, notre pays accumule les records de pays à visage hideux ; Un IDH en chute qui nous classe parmi les derniers pays du monde ; derrière des nations démunies par la nature. Notre pays se classe également parmi les pays africains où le taux suicide est le plus élevé en Afrique. La Cote d’Ivoire vient de basculer, sous le régime RDR, dans la zone grise de pays à haut risque de blanchissement d’argent et de financement du terrorisme, selon le GAFI.
Mesdames et messieurs, chers amis de la presse,
Notre pays mérite mieux et c’est pourquoi il faut que cela change.
La tournée du président Tidjane Thiam nous montre que la grande majorité de nos concitoyens porte leur espoir en lui et au PDCI-RDA.
Nous leur demandons de s’inscrire massivement sur la liste électorale pour sanctionner le régime du RDR qui n’a plus rien à proposer aux Ivoiriens en octobre 2025. Nous appelons tous les Ivoiriens à accorder leur suffrage au président Tidjane Thiam, le candidat du PDCI-RDA en octobre 2025 pour libérer la Côte d’Ivoire d’une gestion corrompue, inefficiente et qui enfonce notre pays dans un endettement périlleux pour notre postérité.
Le PDCI-RDA
Vivra
Vivra
Et vaincra
Je vous remercie
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