Beugré Mambé, un an plus tard: Le Premier Ministre attendu sur le social et plus de consensus politique

Du 16 octobre 2023 au 16 octobre 2024, cela fait un an que Robert Beugré Mambé dirige les actions du gouvernement en tant que Premier ministre de la Côte d’Ivoire. Comment les Ivoiriens jugent son travail et quelles sont leurs attentes ? Nous avons recueilli quelques réponses.

Succédant à Patrick Achi, Robert Beugré Mambé a été nommé par le Président Alassane Ouattara à quelques mois de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 en terre ivoirienne. Il devait s’occuper de l’organisation de cet évènement sportif, sans oublier les actions de développement social et économique du pays. Bilan et attentes, dans un micro-trottoir.

Ouattara Soumaila, operateur économique : « Il a bien organisé la CAN maisil ne voit pas la cherté de la vie »

« Moi je retiens qu’il a bien organisé la CAN. Pour le développement économique, on le voit aussi en train de mettre la pression sur les travaux de construction de route et de ponts. Mais, je ne vois pas ces actions sociales. J’ai l’impression qu’il ne voit pas la cherté de la vie autour de nous. Sinon dans l’ensemble son travail est à saluer. »

Diomandé Lamine, enseignant : « Il doit s’impliquer pour la prime des enseignants »

« Le Premier ministre travaille bien. Je ne vois aucun défaut dans son travail. Mais le volet social, surtout pour les enseignants, il doit s’y impliquer pour qu’on ait une solution concernant la prime des enseignants. Les enseignants vivent dans des conditions désagréables. Nous pensons qu’il peut faire quelque chose, car il a la confiance du Président de la République. »

Konan Olivier, agriculteur : « Le pays va bien mais on ne sent pas le côté social »

« Depuis que le Premier ministre est là, le pays est stable. Si ce n’était pas la dernière fois où les enseignants du privé se sont mis en grève, le pays va bien. Mais côté social, on ne le sent toujours pas. Pour les cultivateurs que nous sommes, les dépenses liées à la rentrée scolaire nous fatiguent financièrement. Chaque année, on change de livres. Or, avant, les enfants pouvaient utiliser les livres de leurs aînées sur trois années au moins. Cela minimisait les dépenses. Maintenant tout a changé. Donc il faut qu’il revoit cela ».

Lela Yao Gustave : « Les planteurs d’anacarde ont besoin d’une revalorisation »

« Avec Beugré Mambé, c’est l’efficacité sans bruit. Il fait de son mieux au plan social, mais ça ne suffit pas. Par exemple, les planteurs d’anacarde ont besoin d’une revalorisation. Ils souffrent. Le prix du kilogramme d’anacarde est toujours de 300 francs. Alors que les filières de café et cacao sont en hausse ».

Nguessan Amani : « Il faut reprendre le dialogue politique »

« On reconnaît, que sous son mandat, tout va bien dans l’ensemble. On n’a pas grand-chose à lui reprocher. Mais au plan politique, il y a du travail à faire. Le Premier ministre doit reprendre le dialogue politique en mains. C’est bientôt l’élection présidentielle de 2025. C’est maintenant qu’il faut agir dans le dialogue avec les partis politiques pour éviter des conflits plus tard ».

Moussa I. Koné

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