Projets hydriques transfrontaliers en Côte-d’Ivoire: Laurent Tchagba obtient le soutien des Nations Unies

En marge de la 10e session de la réunion des parties de la Convention des Nations Unies sur l’eau à Ljubljana, en Slovénie, le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a décroché un appui pour la mise en œuvre de plusieurs projets hydriques. Lors d’une audience tenue le jeudi 24 octobre 2024 avec Mme Tatiana Molcean, secrétaire exécutive de la Commission des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU), Laurent Tchagba a réitéré la demande de la Côte d’Ivoire pour l’accompagnement de l’instance mondiale dans la réalisation de son plan d’action sur la gestion de l’eau.

Le ministre a exprimé sa gratitude pour l’invitation de la Côte d’Ivoire à cette rencontre internationale, avant de rappeler l’appel lancé par son pays en mai dernier, sollicitant un soutien à l’élaboration et à la mise en œuvre de ce plan d’action. Laurent Tchagba a également insisté sur l’importance d’accélérer le processus de création de l’Autorité de bassin Comoé-Bia-Tanoé (ABCBT), un projet transfrontalier entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Mali.

Le ministre a souligné que l’appui de la Convention des Nations Unies sur l’eau renforcerait l’adhésion d’autres pays à cette initiative. « Nous visons à établir une autorité de bassin crédible. En tant que premier État membre de la Convention parmi les neuf pays de l’Union des fleuves Mano, nous espérons, avec le soutien de la convention, rallier d’autres nations à cette cause », a-t-il déclaré. Il a également évoqué les défis posés par la pollution et l’orpaillage illégal, qui nécessitent une gestion rigoureuse et concertée des bassins transfrontaliers.

La Côte d’Ivoire compte douze bassins versants, dont huit sont partagés avec des pays voisins, a rappelé Laurent Tchagba. Pour garantir une gestion efficace de ces ressources, il a plaidé pour la mise en place d’une gouvernance adéquate, à travers la création d’autorités de bassin. « L’eau, bien qu’étant source de vie, peut aussi être un facteur de conflits. C’est pourquoi il est impératif de disposer d’instruments solides pour gérer cette ressource commune, tout en prenant en compte les besoins des différents pays riverains », a-t-il ajouté.

De son côté, Mme Tatiana Molcean a salué l’engagement du ministre, le qualifiant de « champion régional » des questions de l’eau au-delà des frontières ivoiriennes. Elle a assuré que la CEE-ONU soutiendrait activement la Côte d’Ivoire dans ses efforts pour améliorer la gestion de l’eau et a mis en avant l’impact positif que l’adhésion du pays à la convention pourrait avoir. « L’implication de la Côte d’Ivoire permettra de développer un plan national de mise en œuvre qui bénéficiera à toute la région », a-t-elle affirmé.

La Convention sur l’eau, adoptée en 1992 à Helsinki et entrée en vigueur en 1996, est un cadre juridique international destiné à promouvoir la coopération sur la gestion des ressources en eau transfrontalières. Ouverte à tous les États membres des Nations Unies depuis 2016, elle vise à prévenir les conflits liés à l’eau et à améliorer la gouvernance des ressources hydriques à travers le monde.

La délégation ivoirienne, conduite par Laurent Tchagba, participe à cette 10e session à Ljubljana, du 23 au 25 octobre 2024.

Source: Ministère des Eaux et Forêts
Avec Par Salif D. Cheickna FratMat

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