Programme social du Gouvernement (PA-PSGOUV): Des résultats encourageants enregistrés de 2023 au premier semestre 2024

La mise en œuvre du Projet d’Appui au Programme social du Gouvernement (PA-PSGouv), de 2023 au premier semestre 2024, a enregistré des résultats encourageants. L’on note la production de 12 000 tonnes de cultures maraîchères, la construction de 5 unités de transformation semi-industrielle de manioc en attiéké, de 88 étangs piscicoles et de 500 poulaillers. Par ailleurs, sur la même période, 5 000 Pompes à Motricité humaine (PMH) ont été réparées ou remplacées et 5 907 jeunes ont été mis en stage.

Grâce au PA-PSgouv qui cible des activités dans les secteurs de l’Entretien routier, de la Santé, de la Protection sociale, de l’Hydraulique, de l’Agriculture, des Ressources animales et de l’Emploi des jeunes, de nombreuses localités du pays ont été impactées.

Au niveau du maraîcher, le groupement des producteurs du village de Béhoukro, à Djébonoua (Bouaké), fort de 35 membres a reçu de la formation, des intrants et du matériel agricole. « Nous produisons 162 tonnes de tomates sur une superficie de 6 hectares, 33 tonnes de gombo sur une superficie de 3 hectares, etc. Nous devons étendre nos parcelles et recevoir plus d’intrants et de semences pour renforcer nos productions de tomates, d’aubergines, de gombos et de poivrons », souligne Fulgence Kouamé, président dudit groupement.

« Le travail se faisait de manière traditionnelle et le rendement était généralement très faible. Mais aujourd’hui, il y a des avancées. Pour la tomate, on enregistre 25 tonnes à l’hectare et 22 tonnes à l’hectare pour l’aubergine », soutient Emmanuel Kassi, chef de zone de l’ANADER de Bouaké.

La coopérative féminine  »Siemetcha » du village de Kakpeliakaha, situé à 25 km de Ferkessédougou, est composée d’une trentaine de membres. Sa présidente Christine Yéo et ses membres récoltent depuis 2023 des tonnes de piments, d’aubergines, de tomates, de choux, de gombos, etc. grâce au PA-PASGouv qui a doté la coopérative de 4 ha de kits d’intrants et de matériels agricoles.

Au titre de la transformation semi-industrielle du manioc, de nombreuses coopératives féminines sont aujourd’hui soulagées car elles ont leur propre unité de transformation. Sanata Coulibaly, présidente du « groupement Sanata » à N’Douci, est fière et heureuse de leur unité de Transformation de manioc qui permet audit groupement de passer d’une unité semi-industrielle à une unité industrielle : « Avec le soutien du PA-PSgouv, nous avons beaucoup progressé. Nous produisions actuellement 28 tonnes d’attiéké par semaine contre 1,7 tonne avant. L’objectif est de maintenir la production de l’attiéké de qualité et de conquérir de nouveaux marchés ».

En termes de création d’emplois, poursuit dame Sanata Coulibaly, « l’unité a sorti 17 femmes sans emplois de la précarité. Ce qui leur permet de participer au développement de leurs familles ».

Au Centre du pays, notamment à Broukro, à Bouaké, la coopérative présidée par Monique Affoué Kouakou, a aussi son unité de Transformation de manioc équipée, entre autres, d’une broyeuse, d’une essoreuse, d’un cuiseur, d’un four, etc. Avec cette unité, la coopérative ambitionne de faire passer sa production de 420 tonnes par an à 820 tonnes. Pour ce faire, Monique Affoué Kouakou et ses camarades envisagent de « diversifier la production des dérivés du manioc. L’objectif étant de conquérir le marché européen, après ceux de la sous-région, pour accroître leurs revenus ».

Dans le domaine des ressources animales et halieutiques, de nombreuses femmes et de nombreux jeunes ont bénéficié de formation et de projets.

À Pakouabo, dans le département de Bouaflé, sur l’axe Bouaflé-Zuénoula, neuf femmes sont bénéficiaires d’une formation en aviculture villageoise améliorée. Parmi elle, l’on reconnaît Aya Louise Kouamé. « Avec l’élevage traditionnel, mes poulets étaient fréquemment atteints de maladies et je subissais des pertes énormes. Depuis que j’ai fait la formation, j’ai reçu des poulets, un poulailler, des couveuses, des aliments de volaille, etc. », dit-elle. Aya Louise Kouamé « compte faire de ce projet son activité principale pour subvenir à ses besoins et à ceux des siens, mais également participer activement au développement du pays ».

Toujours dans le même département, mais cette fois dans le domaine de la pisciculture, un important lot de matériels d’exploitation piscicole composé, entre autres, de sennes, d’épuisettes, de caisses de transport de poissons vivants, de tables de tri, de balances romaines, de brouettes, de pioches, de seaux, de paires de bottes, etc., a été remis à 11 jeunes pisciculteurs du village de Blanfla, sur l’axe Bouaflé-Sinfra.

« Cet appui du PA-PSGouv permettra de lutter contre l’exode rural et de sortir les jeunes de la pauvreté. La pisciculture est une activité rentable. Dans six mois, la production pourrait atteindre 60 tonnes de poissons », affirme le jeune Severin Boti Bi Yao, un des 11 bénéficiaires de ce projet qui va renforcer la production des ressources halieutiques dans la région de la Marahoué dont Bouaflé est le chef-lieu.

Pour ce qui est de l’accès à l’eau potable, notamment en milieu rural, de nombreuses PMH ont été réparées ou remplacées. À Notadouo, village d’environ 500 habitants situé à une quinzaine de km de Bouna, sur l’axe Bouna-Doropo, la PMH qui était tombée en panne a été remplacée en décembre 2023. Nathalie Kambou, mère d’une fillette et paysanne, ne va plus au marigot ou à la rivière, pour chercher de l’eau : « En saison sèche par exemple, c’était difficile. Il nous fallait lutter avec les bœufs qui allaient s’y abreuver et rendaient l’eau impropre à la consommation. Désormais, on prend l’eau sur place. C’est un soulagement pour nous ».

Concernant les projets jeunes, 825 porteurs de projets ont bénéficié de formation gratuite dans 10 centres d’incubation de startups.

Arnaud Kouassi, entrepreneur dans la biocosmétique, fait partie de 115 jeunes porteurs de projets qui bénéficient de formation gratuite dans le centre Futur Afric, une structure d’accompagnement de projets de création d’entreprise qui forme de jeunes entrepreneurs. Dans l’entreprise  »Futur Afric » sise à Abidjan, le coût d’une incubation de projet varie entre 750 000 et 1,5 million de FCFA. « Nous avons soumissionné au PA-PSGOUV, à travers Côte d’Ivoire PME, pour bénéficier d’une formation, puis d’un financement. Nous n’avons rien payé pour bénéficier de cette formation », témoigne Arnaud Kouassi.

À Yamoussoukro, capitale politique du pays, 51 jeunes ont bénéficié de l’accompagnement de l’incubateur Incub’Ivoir durant trois à six mois. « Mon projet porte sur la restauration. Bien que je sois à la recherche de financement, je dois être formée pour disposer des rudiments pour mener à bien mon projet », fait savoir Marie Michelle Kipré, titulaire d’un BTS en marketing.

D’un montant total de 92,3 milliards FCFA, le PA-PSGouv a été créé par la Banque africaine de Développement (BAD) pour accompagner les efforts du gouvernement dans le financement d’activités multisectorielles au titre du PSGouv. D’une durée initiale de trois ans (2020-2022) pour 73,5 milliards de FCFA, il a été prorogé jusqu’en 2026.

CICG

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