« 19.029 nationaux secourus à travers le monde depuis 2013 », affirme Gaoussou Karamoko, DG très peu connu des « Ivoiriens » de l’extérieur

Invité de l’interview hebdomadaire Gouv’Eclairage du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), pour ce dimanche 20 octobre 2024, le Directeur Général des Ivoiriens de l’extérieur évoque les efforts de la Côte d’Ivoire en matière de migration et annonce les actions prévues en vue de rehausser la contribution de la diaspora au PIB.

Monsieur le Directeur Général, pouvez-vous vous présenter et présenter la Direction générale des Ivoiriens de l’extérieur ?

Je suis Gaoussou Karamoko, Directeur Général des Ivoiriens de l’extérieur. Une des directions générales du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur. Depuis le dernier remaniement, la Direction Générale des Ivoiriens de l’Extérieur est rattachée au Ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur en charge de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur. Désormais, au niveau de la diplomatie ivoirienne, il y a un pan accordé à la gouvernance des questions migratoires et des Ivoiriens de l’extérieur.
Notre direction a pour vocation essentielle d’accompagner notre diaspora à l’effet d’en faire un acteur substantiel de développement. Cela nécessite une prise en compte réelle des problématiques migratoires. La migration, tant en émigration qu’en immigration, c’est-à-dire la vie d’un Ivoirien hors du pays et sa vie dans sa tentative de retourner au pays en l’y accompagnant.

À combien s’élève le nombre d’Ivoiriens secourus à travers les opérations de secours initiées depuis 2013 ?
Face à toutes les crises qu’on a pu constater, il y a eu, depuis 2013, beaucoup d’opérations de secours qui ont été réalisées, aussi bien avec les moyens de l’État, qu’avec le concours des partenaires privilégiés. L’ensemble de ces tentatives de secours a abouti, aujourd’hui, à 19 029 personnes, dont 22% de femmes, secourues à travers les pays africains et européens.

Quelle politique est mise en place pour faciliter l’insertion des migrants de retour, d’une part, et d’autre part, pour décourager les éventuels candidats à l’immigration clandestine ?

Cela renvoie à toute la problématique de la gestion de la migration. Nous avons mis en place un dispositif d’assistance retour à la réintégration qui est interministériel, multisectoriel et pluri-acteurs en collaboration avec des partenaires. Il s’agit d’un dispositif qui permet non seulement de faire de l’assistance au retour, mais aussi de l’accueil à travers un profilage et un référencement permettant de faire du suivi à la réinsertion.
Il y a deux façons d’aborder la réintégration, notamment la réinsertion psycho-sociale qui se fait avec l’ensemble des ministères dédiés aux questions de la psychologie et de la société (Ministères en charge de la Famille, de la Solidarité et de la Santé, qui consiste à être réaccepté dans son environnement, ainsi que la réinsertion socioéconomique qui se fait par le biais de l’AEJ (Agence Emploi Jeunes), de même que le Programme intérieur de réintégration soumis à des partenaires, dont l’Union européenne, et validé pour 2025.

Comment est organisée la diaspora ivoirienne au développement de la Côte d’Ivoire ?

Notre diaspora contribue à 1,2% du PIB (Produit Intérieur Brut), selon les derniers rapports de la Banque Mondiale. Notre ambition est de porter ce taux à 1,5 d’ici à 2026 et de faire en sorte que cette contribution ne soit pas que sociale, car pour l’instant, l’essentiel de cette contribution est d’ordre social, familial en générale, de soutien à l’immobilier. Mais en termes d’investissement réel et de création d’entreprise, ce n’est pas ce que nous souhaitons. Nous entendons toutefois travailler sur deux axes, à savoir les secteurs productif et économique pour accroître cette contribution.

Votre mot de fin
La Côte d’Ivoire fait beaucoup d’efforts en matière de migration. Nous sommes la première destination migratoire ouest-africaine avec 22% de populations issues de l’étranger. Nous sommes aujourd’hui la première terre de transit également.
La bonne nouvelle est que sur les côtes européennes, nous sommes passés de 14 800 à 1 076 présumés Ivoiriens. Cette évolution des chiffres dénote de ce que les efforts consentis par la Côte d’Ivoire commencent à porter des fruits.
L’État de Côte d’Ivoire n’est plus éligible au statut de Réfugié dû à la crise. Donc on ne peut plus émigrer avec le prétexte de demander l’asile parce qu’on serait pourchassé pour des questions d’insécurité. Nous venons par ailleurs d’insérer le visa entre la Côte d’Ivoire et le Maroc. Ces mesures visent à réduire l’immigration irrégulière.
Nous saluons les efforts de l’État de Côte d’Ivoire, ainsi que le leadership éclairé et inspirant du Président de la République, qui, non seulement aide à avoir une grande diplomatie, mais aussi aide à protéger l’image de l’Ivoirien partout où il se trouve dans le monde tant dans l’immigration que dans l’émigration.
CICG

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