Les personnes qui s’adonnent à la commercialisation et à l’exportation illicite des produits agricoles notamment vers les pays frontaliers [Ghana, Guinée, Liberia] seront désormais sévèrement sanctionnées.
Cette décision a été prise lors du Conseil des ministres du 16 octobre 2024.
En effet, au cours dudit Conseil, une ordonnance portant répression de la commercialisation et de l’exportation illicites des produits agricoles soumises à agrément a été adoptée de même que le projet de loi de ratification y afférent.
« Compte tenu des enjeux importants que présentent les différentes filières agricoles, notamment celles du café-cacao, du coton et de l’anacarde pour la stabilité de l’économie nationale, cette ordonnance prévoit des sanctions plus sévères », a rapporté le porte-parole du gouvernement le ministre Amadou Coulibaly lors de son point de presse. Ainsi, sans préjudice des sanctions en vigueur, notamment celles prévues par le Code pénal, a-t-il poursuivi, « les personnes qui s’adonnent à ces activités illicites encourent notamment la confiscation au profit de l’État, des objets et produits des infractions, le retrait du passeport, de l’agrément et la suspension du permis de conduire ». Toujours dans l’objectif de contrer durablement le phénomène, tel que prévu par ladite ordonnance, il est institué dans chacune des régions frontalières de la Côte d’Ivoire, un comité régional de lutte contre la commercialisation et l’exportation illicites de produits agricoles soumises à agrément, présidé par le Préfet de région. « Ces comités régionaux sont chargés de sensibiliser les populations, de veiller au renforcement des capacités opérationnelles des éléments dédiés et de réprimer ces actes illicites en liaison avec les juridictions compétentes », a indiqué Amadou Coulibaly. Ces dispositions pourraient permettre de mieux lutter contre le phénomène.
Rappelons que dans la nuit du 25 septembre 2024, la Douane ivoirienne a intercepté 33 camions chargés de fèves de cacao dans la région du Bafing dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Ces camions s’apprêtaient à traverser illégalement la frontière pour se rendre en Guinée toute proche. Cette saisie traduit l’ampleur de la commercialisation et l’exportation illicite de ces produits agricoles.
Diomandé Karamoko
Lebanco.net
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