«Pourquoi l’AES fait peur aux pseudos panafricanistes, au service de l’impérialisme ?»
C’est parti depuis le lundi dernier pour la session ordinaire d’octobre 2024 du Conseil national de la transition (CNT). Placée sous la présidence du Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga, la cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de nombreuses personnalités politiques et administratives ainsi que des invités de marque venus de différents pays. Parmi les invités d’honneur figuraient des représentants des républiques sœurs du Burkina Faso, de la Türkiye et du Niger, qui ont rehaussé de leur présence la solennité de cette cérémonie inaugurale. Il s’agit de l’honorable Dr. Ousmane Bougouna, président de l’Assemblée législative de transition du Burkina Faso ; l’honorable Orhan Ates, représentant du président de la Grande Assemblée nationale de Turquie et le ministre Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’extérieur. “Votre présence ici en ce lieu chargé d’histoire féconde a une symbolique forte ; elle dénote la consécration, l’apothéose de cette unité des peuples qui tissent des liens de solidarité. Nous avons le même destin, sortir du Sous-développement, lutter contre les handicaps, les hostilités de tout genre portant atteintes à notre devenir.
Nous avons la lourde responsabilité de nous libérer des chaînes de nos oppresseurs, de dévier les plans machiavéliques mis en place, soigneusement préparés et entretenus.
Notre libération sera physique, mentale, spirituelle. Nous avons des valeurs millénaires, liées à la vertu et à l’éthique pour nous imposer face à nos détracteurs qui font tout pour nous réduire en silence et nous humilier. Ils ne pourront aucunement, nous vaincre. Leurs objectifs ne sont que des chimères d’un temps révolu”. Parole du président du CNT, le colonel Malick Diaw dans son discours d’ouverture que nous publions en intégralité.
Permettez-moi avant tout propos, de rendre grâce à Allah, le Tout-Puissant, le Tout Miséricordieux, le Très Clément, du haut des cieux qui nous a permis de nous retrouver une fois de plus, dans la Salle Djéli Baba Sissoko pour la rentrée parlementaire.
Je veux, au nom de l’ensemble des membres du Conseil national de transition, du personnel administratif et en mon nom propre, vous remercier tous de nous avoir fait l’insigne honneur d’être présents en ce premier jour de notre session constitutionnelle de l’année, conformément à l’article 107 de la Constitution du 22 juillet 2023 de la République du Mali, je cite alors : «La première Session commence le premier lundi ouvrable du mois d’octobre. Elle ne peut excéder soixante-quinze- jours». Fin de citation.
Je souhaite donc la bienvenue
à vous tous !
Honorables membres du Conseil national de transition, en votre nom, je tiens particulièrement à remercier l’honorable Dr. Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition du Burkina Faso, l’honorable Orhan Ates, vice-président, représentant du président de la Grande Assemblée nationale de Turquie, Excellence Monsieur le ministre Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’extérieur ; ainsi que les membres de leurs délégations respectives pour, nous avoir fait l’honneur de venir répondre à notre invitation, nonobstant les agendas extrêmement chargés. Vous avez quitté vos foyers et pourtant vous êtes toujours présents chez vous. Vous êtes dans un espace géographique qui est aussi, le vôtre. Nous sommes réconfortés de vous voir sur la terre africaine du Mali, pleine de grâce, de bénédictions et de barakas, pays d’hospitalité légendaire qui a toujours fait montre de son sens de l’amitié, de la paix et de l’amour pour les autres pays, et qui est prêt depuis son accession à l’indépendance à céder même une partie de son territoire pour construire l’unité des peuples.
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.
Votre présence ici en ce lieu chargé d’histoire féconde a une symbolique forte ; elle dénote la consécration, l’apothéose de cette unité des peuples qui tissent des liens de solidarité. Nous avons le même destin, sortir du Sous-développement, lutter contre les handicaps, les hostilités de tout genre portant atteintes à notre devenir. Nous avons la lourde responsabilité de nous libérer des chaînes de nos oppresseurs, de dévier les plans machiavéliques mis en place, soigneusement préparés et entretenus. Notre libération sera physique, mentale, spirituelle. Nous avons des valeurs millénaires, liées à la vertu et à l’éthique pour nous imposer face à nos détracteurs qui font tout pour nous réduire en silence et nous humilier. Ils ne pourront aucunement, nous vaincre. Leurs objectifs ne sont que des chimères d’un temps révolu.
Contre vents et marées, nous affirmerons notre fierté, notre dignité, notre souveraineté engrangées suite à des luttes farouches. Notre lutte s’inscrit dans une continuité historique, celle que nos ancêtres ont légitimement défendue contre ceux qui voulaient imposer leur diktat, saper la base des cultures de notre civilisation porteuse d’espoir pour l’humanité tout entière. Le flambeau qu’ils avaient allumé et légué à d’autres nationalistes patriotes, vaillants défenseurs des causes justes comme eux. Le dicton dit : ‘La sève monte des racines de l’arbre au tronc, jusqu’aux branches et feuilles qui respirent l’air du firmament’. Cette sève ne s’arrête jamais de couler. Elle s’impose aux velléités et autres contingences de l’histoire.
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.
Notre credo commun est de continuer les luttes d’émancipation, de libération nationale, la sauvegarde de nos valeurs politiques, économiques, sociales et culturelles. Nous sommes des hommes dans le vent allant de l’avant, prêts au sacrifice le plus ultime. Nous sommes mus par des idéaux de liberté, d’espoir, de développement. Nous ne faillirons point à notre mission, combien sacrée voire sacerdotale.
Notre personnalité nationale se construit dans la souffrance, dans le sang de nos peuples dont les seuls reproches, sont de vouloir vivre dignes, développés et prospères. Les dures circonstances et autres contingences savamment crées par les forces maléfiques ne nous font pas peur. Nous ne baisserons jamais les bras et debout, unis dans la diversité comme un seul homme. Nous ferons triompher nos idéaux de liberté, d’espoir et d’espérance.
Notre optimisme est le fruit de notre volonté commune pour nous dresser contre toute forme de violence, d’oppression, de barbarie d’où qu’elles viennent. Les cycles monstrueux des avatars du banditisme, du terrorisme, ne sont que des tristes souvenirs relégués dans les oubliettes d’une histoire ensanglantée. Combattre les ennemis est une nécessité existentielle. Enfin, je ne peux finir ce paragraphe sans faire allusion à ces pensées d’un ancien président du Sénégal, homme politique émérite, père de la négritude pour la défense des peuples opprimés pendant l’esclavage, la colonisation, je cite : «Chers amis, chers frères, nous sommes comme des triplés, sinon des frères siamois liés par le même cordon ombilical, qu’aucune force ne pourra couper, pour nous séparer». Comme si le temps lui avait donné raison, un couple malien vient de donner naissance à des triplés qu’il a affectueusement baptisés : Ibrahim-Assimi-Tchiani. En hommage aux trois présidents des Etats du Sahel, pour leur contribution à la réalisation de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel.
Honorables invités, l’histoire nous enseigne que nous fumes divisés, balkanisés par les puissances étrangères.Nous avons connu des «bolibanas», des déportations, mais aujourd’hui, nous prenons consciences de notre unité. Nous ne connaitrons plus d’autres «bolibanas», d’autres déportations.
Chers amis, chers frères, merci d’avoir fait le déplacement à Bamako.
Je veux aussi saluer, en votre nom, Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement Dr. Choguel Kokalla Maïga, ainsi que l’ensemble des membres du gouvernement pour leur présence à cette cérémonie d’ouverture. Merci pour les efforts multiformes que vous déployez au quotidien dans un contexte mondial difficile pour la satisfaction des besoins de nos populations conformément aux instructions de Son Excellence le colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat.
Ces remerciements s’adressent également à l’ensemble des chefs d’institutions et aux responsables des autorités administratives indépendantes qui contribuent tous avec vigilance et diligence à la réussite de la Transition.
Je tiens enfin à remercier les membres du corps diplomatique et consulaire, les représentants des institutions internationales ainsi que les partenaires techniques et financiers qui suivent et vivent avec nous les réalités de notre pays, de notre sous-région. Ils nous sont restés fidèles, malgré les difficultés qui nous assaillent. Ils ont fait preuve d’amour pour nous. Leur humanisme, c’est-à-dire ‘maaya’, comme on le dit en bamanankan, n’est pas un vain mot, mais une réalité qui transcende les diktats de nos pourfendeurs. Nos amis n’ont pas écouté les voix de sirènes qui veulent nous noyer dans leurs eaux boueuses et profondes. Qu’ils se taisent, ces pseudos démocrates, ces donneurs de leçon et leurs suppôts dont l’hypocrisie et les inepties se perdent dans leurs conjectures et autres hypothèses dans un désert de silence. Notre navire avance lentement mais surement, il peut tanguer, affrontant courageusement les vagues d’une mer agitée par les violences, pourtant, il ne chavira jamais.
Merci à tous d’être là pour le Mali, pour ‘l’Alliance des Etats du Sahel’. La création d’une telle entité politique est une nécessité historique. Nous sommes liés par le même destin. Nous avons une géographie commune, les mêmes adversités climatiques celles du Liptako Gourma, les ardeurs environnementales, l’aridité des sols, le sous-développement, et les défis sécuritaires. Nous voulons une planète de justice, où chaque peuple sera attendu au grand concert des nations. Je me rappelle cette phrase de feu Aimé Césaire, grand penseur des temps modernes, défenseurs des causes des noirs, je cite : ‘Nous n’irons plus les mains vides au Rendez-vous, du donner et du recevoir, dans un monde partagé entre l’humanisme totalitaire et le grégarisme’.
Mesdames et Messieurs.
La session qui s’ouvre aujourd’hui est consacré essentiellement à l’examen du budget d’Etat 2025. En plus de ce projet de Loi de finances 2025, nous avons plus d’une trentaine de projets et propositions de loi en instance.
L’ouverture de notre Session d’octobre intervient, quelques jours après le soixante-quatrième anniversaire de l’indépendance de notre pays. C’est l’occasion de souhaiter à nos compatriotes, une joyeuse fête d’indépendance.
Le 22 septembre 1960, le premier président du Mali Modibo Kéita, dans son discours d’indépendance, disait, je cite :
«… Toutes les Maliennes et tous les Maliens doivent se considérer comme mobilisés pour la construction de la République du Mali, patrie de tous ceux qui sont fermement attachés à la réalisation de l’Indépendance et de l’Unité africaine.
Toutes les Maliennes et tous les Maliens doivent accepter tous les sacrifices pour que notre pays puisse sortir grandi, rayonnant de l’épreuve qu’il traverse pour que les Africains libres, réellement libres, puissent, sans possibilité d’ingérence, s’unir pour que s’affirme une grande nation africaine qui marquera de son sceau la politique internationale, pour que la paix, espoir des peuples en voie de développement, s’établisse entre tous les pays du monde». Fin de citation.
Les objectifs de cette indépendance, soixante-quatre ans après sont encore d’actualité, et doivent faire comprendre aux héritiers que nous sommes, la nécessité de continuer à déployer quotidiennement nos efforts collectifs pour recouvrer notre souveraineté nationale, chose indispensable pour gagner la bataille du développement économique et social.
Honorables membres du Conseil national de transition ;
Le 6 juillet 2024 réunis, à Niamey à l’invitation de Son Excellence le général de brigade Abdourahamane Tchiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, chef de l’Etat de la République du Niger, pour leur premier sommet nos trois chefs d’Etat ont pris la décision solennelle et historique de créer la Confédération «Alliance des Etats du Sahel» (AES). L’adoption du traité portant création de la Confédération des Etats du Sahel, en abrégé «Confédération AES», a été accueillie avec enthousiasme par nos peuples qui attendaient impatiemment ce jour.
De cette date historique du 06 juillet 2024 à nos jours que n’a-t-on point dit et entendu venant de certains milieux qui cachent mal leurs hostilités à la création de la Confédération «Alliance des Etats du Sahel» !
Pourquoi l’AES fait autant trembler certains ?
Pourquoi l’AES fait peur aux pseudos panafricanistes, au service de l’impérialisme ?
Les réponses à ces questions se trouvent dans le même discours du président Modibo Kéïta, tenu le 22 septembre 1960, que vous me permettrez de reformuler :
«La Confédération de l’AES est née. L’AES continue. Le mot AES continuera à résonner comme un gong sur la conscience de tous ceux qui ont œuvré à imposer aux pays de l’AES et à leurs peuples, cette guerre injuste, sauvage et barbare dont le but non avoué, n’est d’autre que l’accaparement des richesses naturelles du Liptako Gourma. Les forces rétrogrades et impérialistes n’y pourront rien».
Et, c’est dans cette droite ligne des pères fondateurs, que nous disons à la face du monde que la Confédération «Alliance des Etats du Sahel» est née et deviendra très bientôt, un lieu de rencontres pour les vrais panafricanistes et un cas d’école pour ceux qui croyaient détenir le monopole du savoir et du pouvoir et cela Conformément aux enseignements de nos illustres devanciers qui nous ont appris que la lutte contre le néocolonialisme et ses multiples mutations et implications est une lutte générationnelle, sans fin, toujours à parfaire, toujours à adapter au temps et aux circonstances.
Monsieur le Premier ministre ;
Distingués invités ;
Mesdames, Messieurs.
Le Conseil national de transition a suivi avec une légitime fierté, le séjour à Beijing, en Chine, du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat, où il a pris part du 4 au 6 septembre 2024 au 9e sommet du Forum sur la coopération sino-africaine.
Notre pays et la République populaire de Chine partagent les mêmes principes et valeurs, basés sur le respect de la souveraineté, la défense des intérêts de nos peuples, la non-ingérence dans nos affaires intérieures, et surtout le rejet de la manipulation liée aux questions des droits de l’Homme.
Nous réitérons ici toute notre satisfaction quant à la qualité de la coopération entre nos deux États dans les domaines de la défense et de la sécurité, des télécommunications, de la santé, de l’agriculture, ainsi que des infrastructures et de l’énergie.
Nous saluons, la signature des différents accords et la décision de nos deux chefs d’Etat, le Président Xi Jinping, président de la République populaire de Chine et le chef de l’Etat, le président de la Transition, de porter la coopération entre nos deux pays au niveau de «partenariat stratégique» permettant à la coopération entre nos deux pays de franchir un nouveau pas, dans la dynamique de renforcement des relations entre la Chine et le Mali.
Monsieur le Premier ministre ;
Cher président de l’Assemblée législative de transition du Burkina Faso ;
Honorable Orhan Ates, représentant du président de la Grande Assemblée nationale de Turquie ;
Excellence Monsieur le ministre Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’extérieur ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.
Dans le cadre de l’exemplarité de la coopération entre notre pays avec les pays qui ont choisi, de respecter les trois principes qui guident l’action publique dans notre pays, vous me permettrez de saluer la coopération que notre pays entretient avec la République de Turquie. Cette coopération qui se renforce de jour en jour et dont le dynamisme est aujourd’hui magnifié par la présence de l’honorable Orhan Ates, représentant le président de la Grande Assemblée nationale de Turquie, à cette ouverture de la session budgétaire, est appelée à embrasser plusieurs domaines pour le bonheur de nos populations. Je puis vous donner l’assurance que la diplomatie parlementaire jouera toute sa partition dans ce rapprochement entre les peuples du Sahel et celui de la Turquie.
Que dire aussi de l’excellence des rapports de coopération entre le Mali et la Russie ? Sinon que remercier les présidents Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie et le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat, président de la Transition, pour leur vision éclairée et le choix d’élargir la coopération entre nos deux pays à l’ensemble des secteurs de développement. C’est pourquoi, il faut donner raison au premier président du Mali Indépendant, le président Modibo Kéïta et à ses compagnons qui en 1960, déjà avaient affirmé leur attachement au raffermissement de l’axe Mali-Russie.
Distingués invités ;
Mesdames, Messieurs.
Pendant cette intersession qui vient de s’achever nous avons conduit du 29 au 30 juillet, en Iran, une délégation au nom du chef de l’Etat pour participer à la cérémonie d’investiture de Masoud Pezeshkian, président de la République islamique d’Iran. Au cours de cette mission nous avons présenté les condoléances du peuple malien au peuple frère d’Iran. L’occasion a été mise à profit pour transmettre les félicitations du président de la Transition au président de la République islamique d’Iran, pour sa brillante élection, et rappeler l’excellence des relations entre les deux pays.
Vous me permettrez également de saluer aussi les autorités du Faso principalement, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour avoir cautionné le choix porté sur ma modeste personne comme parrain de la 12e promotion des officiers sapeurs-pompiers de l’Institut supérieur d’études et de protection civile du Burkina, le 26 juillet dernier.
Cher frère Dr. Ousmane Bougouma, je vous prie de transmettre les remerciements les plus sincères des membres du Conseil national de transition et de toutes les autorités du Mali au président du Faso, à Sa Majesté le Moogo Naaba, à l’ensemble du peuple burkinabé, ainsi qu’aux responsables et au personnel de l’Institut supérieur d’études et de la protection civile du Burkina Faso.
Cette inter session a été marquée par d’intenses activités, parmi lesquelles la participation du Conseil national de Transition aux activités d’organisations interparlementaires dont nous sommes membres.
Il s’agit :
– de la 54e session ordinaire du CIP-Uémoa tenue à Cotonou au Benin,
– de la 36e session extraordinaire du Comité interparlementaire tenue à Abidjan, ainsi qu’à l’atelier d’échanges sur les outils de contrôle démocratique au profit des députés organisé à Abidjan,
– de la 52e réunion du comité exécutif de l’UPCI tenue à Rabat au Royaume du Maroc,
– de la 16e Conférence annuelle de la SADCOPAC et de la 20e Assemblée générale annuelle (AGA) qui se sont tenues au Zimbabwe et de la 10e Conférence annuelle et Assemblée générale annuelle de la WAAPAC qui s’est déroulée à Abidjan.
Monsieur le Premier ministre ;
Distingués invités ;
Mesdames, Messieurs.
Dans le cadre de l’exercice du contrôle de l’action gouvernementale, le Conseil national de transition a initié des missions sur le terrain. C’est ainsi que des membres ont visité l’Usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP) à Bamako, des réalisations du Centre d’expertise technique de la direction générale des douanes ; le Centre de formation professionnelle en transformation agro-alimentaire ; l’Ecole des sous-officiers de Banankoro, le Poste de commandement du Secteur 5 de l’Opération Maliko à Ségou, le site du nouveau camp militaire de Bougouni, l’ensemble des services de sécurité de la Région de Bougouni, le Centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro.
Une mission parlementaire a aussi sillonné les régions de Sikasso, de Ségou et le district de Bamako où elle a visité les centres de santé de référence. Ces missions ont eu à s’entretenir avec des responsables et techniciens, et à contrôler l’effectivité de certaines opérations.
Au titre des audiences, nous avons reçu, des ambassadeurs, des amis du Mali, des membres d’associations, des représentants de syndicats et d’autres personnalités qui sont venus nous apporter leur soutien, par rapport à la conduite de la Transition dans notre pays. Nous avons également accueilli une délégation du Niger dans le cadre d’un voyage d’études et d’échanges d’expériences en vue de l’installation de l’organe législatif au Niger. Nous espérons très bientôt les retrouver pour la mise en place du parlement de la Confédération des Etats du Sahel.
Dans le domaine culturel, je demeure convaincu que l’approche culturelle et le recours à certaines de nos valeurs d’antan peuvent consolider la Refondation. Aucun pays ne peut aller de l’avant sans son enracinement dans les valeurs socioculturelles socle de notre dignité. Elles valorisent notre passé et combattent l’aliénation mentale et les complexes d’infériorité.
Merci aux hommes et aux femmes qui s’échinent au quotidien afin que notre belle et riche culture soit mieux connue et mieux exploitée.
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement ;
Cher frère président Dr Ousmane Bougouma ;
Honorable Orhan Ates ;
Monsieur le ministre Bakary Yaou Sangaré;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.
Il y a de cela quelques semaines, le gouvernement de la République du Mali, après avoir pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs des autorités ukrainiennes avouant leur implication dans l’attaque lâche, traître et barbare de groupes armés terroristes à Tinzawaten, a décidé de la ‘rupture avec effet immédiat de nos relations diplomatiques avec l’Ukraine’.
Les actes posés par les autorités ukrainiennes non seulement touchent à la souveraineté du Mali, mais aussi constituent une agression contre notre Nation ainsi qu’un soutien au terrorisme international, en violation flagrante du droit international, y compris de la Charte des Nations unies.
Le Conseil national de transition condamne fermement cette attaque injustifiée contre notre pays. Nous soutenons toutes les mesures adoptées par le gouvernement contre les agissements des autorités ukrainiennes. Nous sommes également en total accord avec la décision du gouvernement qui a demandé à l’ambassadeur de Suède le 9 août 2024 de quitter notre pays, dans les 72 heures, suite aux propos hostiles de son gouvernement.
C’est le lieu de saluer la réaction prompte et diligente de l’ensemble des autorités de la Confédération des Etats du Sahel face à cette implication inacceptable des autorités ukrainiennes et de leurs alliés dans les affaires internes de notre Confédération en général et de notre pays, le Mali en particulier. Cela prouve que nous formons une même famille. Et lorsqu’un membre de la famille est injustement menacé, il est du devoir des autres de le défendre.
La Confédération des Etats du Sahel atteindra, ses objectifs, qui sont : le respect de notre souveraineté et bouter le terrorisme hors du Sahel.
Nous les atteindrons car comme le rappelait fort, le président de la Conférence des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel, le colonel Assimi Goïta, dans son adresse le 16 septembre dernier, la Confédération des Etats du Sahel, est le choix des peuples du Sahel.
Vous nous permettrez également de saluer, les autres annonces du président de la Conférence des chefs de l’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel, à savoir :
– La mise en circulation du nouveau passeport biométrique de l’AES en vue d’assurer l’harmonisation des documents de voyage, dans notre espace commun et de faciliter la mobilité de nos citoyens à travers le monde.
– La création d’une chaine d’information commune afin de promouvoir une diffusion harmonieuse des informations dans nos trois Etats.
Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement ;
Distingués invités ;
Mesdames, Messieurs.
Vous, vous souviendrez que le mardi 17 septembre 2024, des groupes armés terroristes ont tenté de s’infiltrer à l’Ecole de gendarmerie nationale de Faladié et à l’aéroport International président Modibo Kéita. Face à cette tentative désespérée de ces individus sans foi, ni loi, aux objectifs inavoués qui ont voulu endeuiller le peuple malien et semer la confusion, et cela au lendemain de la fête du Maouloud, le Conseil national de transition a salué la réaction prompte, déterminée et professionnelle de nos Forces de défense et de sécurité. Nous réitérons notre condamnation avec vigueur et fermeté de ces attaques lâches, et barbares, contre les Forces de défense et de sécurité.
L’objectif de ces attaques perfides et lâches à l’approche du 64ème anniversaire de notre indépendance était de terroriser nos populations, instaurer la peur. Face à notre peuple déterminé, ils ont échoué, et ils échoueront toujours car notre peuple est un peuple averti désormais. Oui, le vaillant peuple du Mali, digne descendant des glorieux empereurs, est un peuple averti qui préfère marcher fièrement la tête haute, le regard fixe vers un Etat souverain, unifié et pacifié que de courir les yeux fermés dans une impasse conceptuelle dite démocratique, car ceux qui se croient aujourd’hui maitres de cette démocratie n’ont malheureusement pas été de bons élèves en la matière….
Notre réalité est loin d’être leurs préoccupations, et leur rêve est notre échec ! Notre audace, notre courage, et notre détermination les feront sortir de leur ”coma paternaliste”.
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.
Tinzawaten !
Barsalogho !
Tillabéry !
Et, ce silence ! Ce lourd silence, ce silence de mort, ce silence difficilement compréhensible de certaines chancelleries, surtout africaines ! Après le silence assourdissant suite à l’attaque lâche et barbare du «bateau Tombouctou», qui a couté la vie à des enfants et à des femmes, il y a de cela une année, voici à présent, le silence diplomatique, dans le cas de Tinzawaten avec la complicité assumée des autorités ukrainiennes et de bien d’autres encore.
Ce silence aussi, notre peuple, le brave et vaillant peuple de l’Alliance des Etats du sahel, saura s’en souvenir ! La culture du Sahel nous enseigne que la douleur est temporaire, mais la dignité est éternelle !
Plus de dix jours après les tueries de Barsalogho et l’attaque des terroristes et de leurs alliés à Tinzawaten, on a enregistré quelques condamnations de principe. Ces «légères condamnations» cachent mal en réalité la chape de plomb qui pèse désormais sur certaines consciences.
La mémoire collective des habitants du Sahel retiendra ce silence et en tirera les leçons. Oui, nous, nous souviendrons et pour toujours des attaques lâches et barbares de Tinzawaten, de Barsalogho, mais aussi de Tillabéry contre de paisibles populations aux mains nues qui ne demandent qu’à vivre en paix sur les terres de leurs ancêtres. Oui, nous nous souviendrons ! Nous, mais pas ceux qui ont osé, car eux sont désormais au repos éternel, par la toute-puissance de nos forces de Défense et de Sécurité !
Que ceux qui se taisent face aux attaques lâches des terroristes et de leurs complices contre nos paisibles populations comprennent qu’un seul millimètre de l’espace géographique du Sahel ne sera occupé. Ce combat pour la souveraineté, l’intégrité territoriale du Sahel, les forces armées et le peuple de la Confédération des Etats du Sahel, le gagneront. Inch Allah ! Ils feront preuve de courage, de dignité, de fierté, de patriotisme face aux épreuves d’où qu’elles viennent.
Nous le gagnerons, parce que c’est un combat juste et noble. Et, notre force réside dans la raison de l’Esprit.
La force de frappe et le professionnalisme de nos forces armées sont aujourd’hui des atouts précieux qui nous conduiront au succès escompté. Que les officiers, sous-officiers, militaires du rang et la haute hiérarchie militaire sachent que le soutien et l’accompagnement des populations que nous représentons au sein des organes législatifs de Transition ne leur feront jamais défaut, dans l’accomplissement de leur exaltante et noble mission de sécurisation des personnes et de leurs biens.
Pour lutter efficacement contre la corruption et améliorer les performances des services publics, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a lancé il y a quelques semaines, le projet de digitalisation des moyens de paiement et des services publics de l’Etat. Cette initiative du Président de la Transition est la bienvenue, car elle constitue un moyen efficace de lutte contre la corruption et participe au processus de modernisation de l’Administration enclenché par les autorités de la Transition.
Nous saluons la parfaite organisation du concours d’entrée à la fonction publique, la proclamation des résultats des différents examens de fin d’année ainsi que la pose de la première pierre de l’Université de Sikasso et de l’inauguration du 2e lycée public de Kayes qui sont des indicateurs d’espoir et de développement pour la jeunesse.
La célébration de la Journée internationale de l’alphabétisation, Edition 2024, sous le thème : «Promouvoir l’éducation multilingue : l’Alphabétisation pour la compréhension mutuelle et la paix» a été bien aussi appréciée par le Conseil national de transition. L’alphabétisation, le multilinguisme sont des moyens de nous approprier nos cultures et celles des autres pour un véritable développement endogène et exogène
Les initiatives prises par le gouvernement dans le domaine de la jeunesse et du sport comme l’anniversaire de l’an I de la Brigade citoyenne, l’organisation d’une journée scientifique sur le thème «Activités physiques et système immunitaire en milieu-jeunes de l’espace AES», le lancement des travaux de rénovation des stades afin qu’ils répondent au standard international augurent de lendemains meilleurs pour le sport malien. Nous ne pouvons passer sous silence ce doublé historique réalisé par nos jeunes basketteuses et basketteurs lors des finales U18 tenues à Pretoria, le samedi 15 septembre dernier. Nos félicitations vont aussi aux gymnastes pour la première médaille d’or remportée par le trio malien lors du Championnat africain de la discipline organisé récemment en Egypte.
Les membres du Conseil national de transition ont participé et soutenu le gouvernement dans la parfaite organisation de la troisième édition de la Semaine nationale de la réconciliation, sur le thème : «Solidarité et unité nationale autour des victimes des inondations dans l’espace AES». Cette semaine qui a vu la participation des ministres en charge des questions d’inondations dans la Confédération a été une réussite, parce qu’elle a permis de renforcer la paix et la cohésion à travers des actions de solidarité et d’entraide.
Monsieur le Premier ministre.
Mesdames et Messieurs, les membres du gouvernement ;
Cette année notre pays a encore fait face aux inondations avec son lot de morts, de sinistrés dont des femmes, des enfants et des dégâts matériels importants.
Le Conseil national de transition salue l’adoption par le gouvernement lors du conseil des ministres extraordinaire du vendredi 23 août 2024, du Plan d’organisation des secours, dont la mise en œuvre a permis d’améliorer la qualité de l’assistance apportée aux populations sinistrées et de renforcer les capacités des structures d’appui.
Ces inondations, nous interpellent tous. Il est temps qu’une solution soit trouvée, il y va de notre responsabilité en tant qu’autorités de la Transition.
Les causes des inondations sont connues, il s’agit de l’urbanisation galopante qui entraîne une occupation anarchique de l’espace urbain et des emprises d’évacuation. La Transition, notre Transition, a pour vocation, j’aime le répéter d’affronter les obstacles, non pas les contourner ou les déplacer dans le temps. C’est pourquoi, nous saluons et soutenons les actions en cours visant à mettre fin aux occupations anarchiques et des passages des cours d’eau et des occupations illégales des rues.
Au niveau régional et africain, le Conseil national de transition suit avec vigilance certaines tentatives désespérées de déstabilisations synchronisées des transitions en cours dans le Sahel. Que ceux qui n’ont rien retenu de l’histoire sachent que le rêve est permis et le réveil sera brutal et douloureux. Plaise à Dieu, plus personne ne pourra s’opposer à la volonté et au choix des peuples du Sahel, comme ils l’ont démontré à Kaya au Burkina contre l’avancée d’un convoi de l’armée française qui se rendait au Niger, ou encore à Bamako au Mali, le 14 janvier 2022, pour dénoncer les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).
Notre force, c’est notre peuple ! Nous sommes plus de 70 millions vivant sur une superficie de plus de 2 780 000 km2. Il est le socle sur lequel se bâtiront nos institutions républicaines. Il est la source dans laquelle nos autorités s’abreuvent. Il est au début, et à la fin de tout processus politique, économique, social, culturel. C’est le corps et l’âme de nos Autorités de Transition.
L’Afrique et le reste du monde font face à l’inflation, à l’insécurité alimentaire, aux conséquences économiques, financières, sociales, culturelles, environnementales, politiques, scolaires, judiciaires et sanitaires de la pandémie de Covid-19 et à l’endettement croissant. A ces défis urgents s’ajoutent la menace constante du changement climatique, les guerres de plus en plus meurtrières avec leurs lots de déplacés et de destruction de biens.
Je veux, ici au nom des membres du Conseil national de transition du Mali réaffirmer tout notre soutien au peuple palestinien frère dans sa lutte légitime pour l’autodétermination. Face à ces crises multiples et multiformes qui secouent le monde, le Conseil national de Transition lance un appel à la raison et à la retenue. Les humains que nous sommes, nous n’oublierons jamais cette pensée de cet autre fils célèbre du Sahel, Amadou Hampaté BA, je cite : «La beauté d’un tapis réside dans la variété de ses couleurs. C’est l’Univers tout entier qui est notre patrie. Chacun de nous est une page du grand livre de la Nature».
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.
Je veux à présent m’adresser à toutes les forces vives de la Confédération des Etats du Sahel : J’exhorte toutes et tous à continuer à adhérer et à soutenir vigoureusement les efforts multiples déployés au quotidien par les autorités de Transition en cours dans nos pays. Les moments que nous traversons sont certes difficiles, nous le savons, mais nous demeurons convaincus que c’est le prix à payer pour vaincre le terrorisme, dépasser la conjoncture actuelle qui est mondiale et faire du Sahel un espace sécurisé où il fera bon vivre. J’en appelle au patriotisme et au sens de responsabilité individuelle et collective de chacune et de chacun. Beaucoup de grande puissance qui sont admirées sont passées par ce que nous vivons aujourd’hui.
Il nous appartient de capitaliser les acquis engrangés en cette période de transition dans la Confédération des Etats du Sahel et saisir toutes les opportunités favorables afin d’assurer au Sahel, la paix et la sécurité, les bases de tout développement. En le faisant, nous maintiendrons le lien entre notre, glorieux passé et le présent, en n’oubliant pas ce qui s’est passé, mais en avançant dignement sur la trace de nos devanciers pour bâtir un avenir radieux.
A la jeunesse du Sahel, je veux aussi lancer un appel :
Jeunes du Faso, du Mali, du Niger, ce combat que nous avons commencé est surtout le vôtre. La réussite de ce combat, dépendra uniquement de vous, de votre engagement, de votre mobilisation et de votre capacité à défendre la souveraineté du Sahel. Et n’oubliez jamais où que vous soyez, cette citation de feu Thomas Sankara, ancien président du Faso, je cite : ‘Si nous ne nous battons pas pour nous libérer, ils se battront pour nous garder esclaves à vie’.
Alors jeunes du Sahel, battons-nous pour nous libérer, battons-nous pour notre dignité, battons-nous pour ne pas être esclaves, battons-nous pour ne pas être recolonisés. La recolonisation est le pire des maux !
Battons-nous, jeunes du Sahel, et soyons des remparts pour les Transitions en cours sur cette terre bénie du Sahel, car pour faire mienne cette phrase historique du chef de l’Etat du Mali, président en exercice de la Confédération des Etats du Sahel, le colonel Assimi Goïta, je cite : ‘Je suis jeune au même titre que vous et si j’échoue c’est toute la jeunesse qui aura échoué’.
Chers collègues, notre engagement, l’engagement de toutes les autorités des transitions en cours dans la Confédération des Etats du Sahel envers nos pays et nos peuples, est franc et sincère. Une seule volonté nous anime : servir humblement les Sahéliennes et les Sahéliens avec honneur et dignité.
Nous saluons la grande et belle performance de l’équipe du CNT, notre talentueuse équipe, lors de l’édition 2024 de la super Coupe de Son Excellence, le colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat. Nous disons Bravo à toute la Commission sportive notamment le duo Amadou Maïga-Amadou Diallo pour la qualité du travail accompli et aux joueurs pour cette deuxième place, bien méritée. Je vous demande de les applaudir.
Bravo aussi à l’autre grande équipe de gala du CNT qui a sévèrement dominé et battu, une sélection des meilleurs joueurs de la présidence et du gouvernement de la Transition.
Ces messages d’espoir, de confiance, ces appels, je les adresse à l’ensemble des populations de la Confédération des Etats du Sahel.
L’AES est aussi l’espoir. L’espoir d’une autre Afrique, celle des peuples seuls maitres de leur destin. Assumer son avenir est une lourde responsabilité. Nous tiendrons haut le flambeau allumé comme la jeunesse de Kidal, la nuit du 21 septembre 2024.
C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouverts les travaux de la session ordinaire d’octobre 2024 consacrée à l’examen de la Loi de finances 2025.
Bonne session budgétaire à tous.
Bon retour dans vos foyers respectifs !
Que Dieu donne longue vie aux triplés.
Que Dieu renforce la force et la Foi des maliennes et des maliens.
Vive la Confédération des Etats du Sahel !
L’AES VIVRA, l’AES VAINCRA !”
Source : Aujourd’hui-Mali
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