La Guinée refuse d’adhérer à l’Alliance des États du Sahel (AES)

Le Premier ministre de la Guinée, Amadou Oury Bah, a mis un terme aux rumeurs sur une potentielle adhésion de la Guinée à l’Alliance des États du Sahel (AES), organisation fondée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Lors d’une déclaration officielle, le chef du gouvernement guinéen a affirmé que son pays resterait engagé au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), malgré ses faiblesses, et a appelé à des réformes pour renforcer l’organisation.

Amadou Oury Bah a rappelé l’importance historique de la Guinée dans la région, notamment son rôle clé dans l’émancipation de l’Afrique et sa lutte pour l’indépendance dès 1958. Bien que la Guinée partage certains défis avec les pays du Sahel, le Premier ministre a souligné que l’appartenance de son pays à la CEDEAO, une organisation de plus de 50 ans, reste primordiale. Toutefois, il a reconnu les insuffisances de la CEDEAO, particulièrement dans la gestion des crises sécuritaires au Sahel, et a plaidé pour une réforme en profondeur de l’institution afin qu’elle puisse répondre aux défis actuels.

Bah Oury a également souligné que la Guinée était prête à jouer un rôle de premier plan dans cette réforme, visant à rendre la CEDEAO plus efficace, notamment en matière de sécurité. « Nous voulons que la CEDEAO se réforme de l’intérieur », a-t-il déclaré, en insistant sur l’importance d’un cadre régional solide et performant.

Sur la situation sécuritaire au Sahel, le Premier ministre guinéen a réitéré les critiques adressées à la CEDEAO pour son inefficacité dans cette zone de conflit, tout en saluant les initiatives alternatives, comme celles du G5 Sahel. Néanmoins, il a assuré que la Guinée restait déterminée à travailler avec la CEDEAO pour la stabilisation de la région.

Source : Tout Africa

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