Retraite internationale: Antoine Griezmann, au panthéon avec Zidane et Platini

137 sélections (44 buts, 38 passes décisives) – Griezmann, qui a joué un rôle crucial dans le triomphe de la France à la Coupe du Monde de la FIFA 2018, a mis un terme à son parcours avec les Bleus dans une publication émouvante sur les réseaux sociaux lundi. Le milieu de terrain français Antoine Griezmann a annoncé sa retraite du football international, mettant ainsi fin à 10 ans de carrière en équipe nationale. L’attaquant de l’Atletico Madrid a fait ses débuts avec la France en mars 2014. Il totalise 137 apparitions, faisant de lui le 3e joueur le plus sélectionné des Bleus. Seuls Hugo Lloris (145) et le vainqueur de la Coupe du Monde 1998 Lilian Thuram (142), le devancent. Griezmann est également quatrième dans la liste des meilleurs buteurs de tous les temps en France avec 44 buts, derrière Olivier Giroud, Thierry Henry et Kylian Mbappe.

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Derrière Zidane et Platini, Griezmann au panthéon bleu

A la manière de Zinedine Zidane ou Michel Platini, Antoine Griezmann laisse un héritage gigantesque en équipe de France. Homme fort de la génération Deschamps, il a traversé les époques pour une décennie de gloire et de succès. Bras armé de l’équipe en 2016, cerveau des champions du monde et chef d’orchestre en 2022, le Madrilène fait partie des grandes légendes des Bleus.

Quelle place pour Griezmann en équipe de France ? « Il est sur le podium avec Platini et Zidane »

L’histoire ne pouvait pas plus mal démarrer. Antoine Griezmann a débuté sa vie en Bleu par une suspension de 18 mois après une virée en boîte de nuit entre deux matches avec les Espoirs en 2012. Douze ans plus tard, il se retire en légende après avoir porté l’équipe de France au plus haut, marquer des buts à la pelle et incarné une certaine idée du football. Alors que tout s’arrête, il est tentant de se demander où se situe Grizou dans l’histoire des Bleus ? Sur le podium. Derrière les deux monstres, Zinedine Zidane et Michel Platini. Devant tous les autres.

D’abord parce que c’est lui qui incarne la décennie dorée des Bleus de Didier Deschamps. Il était là au début, ou presque, jusqu’à aujourd’hui. Il a joué un rôle central dans chacune des campagnes réussies. A l’Euro 2016, il fut le bras armé des Bleus en inscrivant 6 buts. Jamais, depuis Michel Platini, un Français n’avait autant brillé dans un tournoi international. C’est lui qui sauve les fesses de la patrie et de son sélectionneur lors d’une après-midi à perdre son sang-froid et les pédales en 8e de finale face à l’Irlande (2-1). C’est encore lui qui renverse la meilleure équipe du monde, l’Allemagne, en demi-finale.

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Comment le Ballon d’Or a-t-il pu lui échapper en 2018 ?

En Russie, après un début de tournoi mollasson, il est décisif des quarts jusqu’en finale. Il exécute la partition et fait jouer ses camarades à merveille. On se demande encore comment le Ballon d’Or a pu lui échapper cette année-là. Au Qatar, il accepte de reculer d’un cran. Au four et au moulin, il abat un travail considérable et gère le tempo. Point d’équilibre du collectif, il jouera 4, 6, 8 et même 10 face au Maroc avant de rater sa finale. Il incarne mieux que personne cette équipe soudée et solide, animée par une force collective.

Griezmann a sa place au panthéon avec les géants parce qu’il fut le symbole absolu de cette époque bénie du football français.

Au-delà du palmarès, des stats et de tout le reste, il a d’abord réconcilié l’équipe de France avec son public. Arrivé sur la pointe des pieds dans un après-Knysna qui s’éternisait, il a incarné mieux que tout le monde le vent nouveau qui a fini par chasser les nuages. Griezmann, c’était d’abord un sourire, un style, une envie et des célébrations. Quatre ans après une colonie de sales gosses coincée dans un bus qui avait souillé le blason, lui n’a jamais cessé durant une décennie de prouver son amour franc et inconditionnel du maillot.

Martin Mosnier

Avec Eurosport.fr

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