Jncc 2024 / Les producteurs attendent les 60 % du prix Caf promis par le gouvernement malgré le discours flatteur d’Adjoumani

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Les 9e journées nationales du cacao et du chocolat ont tenu encore cette année leur promesse de mobilisation. Ces journées instituées par le Conseil café cacao pour maintenir la veille autour des produits stratégiques, le café et le cacao, ont drainé les acteurs de l’écosystème de ces deux filières. Venus de San Pedro, pôle industriel du cacao, de toutes zones de production, d’Abidjan, du Ghana voisin et d’Europe, des coopératives, des usiniers, des experts, des institutionnels ont pris d’assaut les dizaines de stands dressés au parc des expositions de Port-Bouët.

A l’ouverture, des producteurs et des coopératives de café cacao ont été primés pour s’être fait distinguer à travers des tonnages records ou leur expertise innovante qui permet de valoriser les deux spéculations.

Des discours ont été également entendus. Celui de Yves Koné, Dg du Conseil Café Cacao. Il a magnifié les producteurs dont « le rôle essentiel est très souvent minimisé ». « Le cacao est l’âme se notre nation », a-t-il déclaré avant de passer en revue les actions menées par le CCC pour une valorisation des producteurs au nombre d’un million en Côte d’Ivoire, selon lui. Il caresse pour la filière l’espoir d’un avenir meilleur au regard des réformes.

Le ministre Adjoumani a dépeint une situation reluisante pour la filière où le kilo du cacao est fixé à 1500 fcfa, bord champ. Un prix jamais égalé, selon Adjoumani.

Si les producteurs ont été attentifs à son discours, s’ils ont été flattés, ils n’ont pas perdu de vue la problématique essentielle, un prix rémunérateur calqué sur les prix du cacao à l’international. C’est le porte-parole des producteurs primés, Silué Zana qui rappelera dans son discours, la promesse faite par Alassane Ouattara et son gouvernement. Il a plaidé pour « un prix bord champ rémunérateur en soutien à nos efforts ». Comme pour coller au thème de ces 9e journées : « pas de producteur pas de cacao ». Ce que les humoristes Papitou et Joël ont dépeint dans un sketch bien marrant. « Les blancs, ils ne vont pas au champ et c’est eux qui mangent qui chocolat » a fait rire Papitou, appelant ainsi à accorder une place de choix aux producteurs dans les politiques publiques en matière de gestion de cette filière.

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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