@Alainlobog
Le mois de septembre 2024 est marqué par des dénonciations relatives à une modification des tarifs portuaires de certaines marchandises arrivées par le canal de Vridi.
Ce port, longtemps resté en marge de la concurrence internationale à cause de la vétusté de ses infrastructures a dû, depuis une décennie mobiliser des financements, en s’endettant pour se moderniser. Canal élargi, nouveaux portiques, nouveaux terminaux…
Pendant ce temps, les tarifs sont restés les mêmes quant à l’utilisation des infrastructures.
Parce que le Port Autonome d’Abidjan a besoin de vivre, sa direction a décidé de réviser les tarifs de certains produits, à savoir des produits de luxe.
A titre d’illustration ou d’exemple, pour un véhicule de luxe, comme la Ferrari avec un poids de 1360 kilos, le propriétaire versait comme dans les caisses du Port Autonome d’Abidjan, la somme de 20.400 FCFA.
Avec la révision du tarif, depuis le 1er septembre 2024, pour la même Ferrari, le propriétaire est amené à payer 204.000 FCFA pour être arrivé par le port d’Abidjan.
Combien d’Ivoiriens conduisent des Ferrari en Côte d’Ivoire pour parler de vie chère?
Pour des boissons de luxe comme le champagne, celui qui convoie 5 tonnes de champagne, devra s’acquitter de la somme de 33.750 FCFA par tonne.
Combien d’Ivoiriens boivent-ils du champagne pour parler de vie chère?
Ne faisons pas peur aux Ivoiriens en leur disant que parce que les tarifs portuaires pour les véhicules de luxe, le champagne et les autres boissons de la haute société, ou les cigares et les parfums… ont changé, alors le prix du riz doit augmenter. Ce n’est pas vrai.
Le port autonome d’Abidjan, qui appartient à tous les Ivoiriens, a besoin de vivre en faisant payer le prix à ceux qui utilisent ses infrastructures. Le port d’Abidjan doit mobiliser des ressources pour rembourser ses dettes liées aux nouvelles infrastructures qui font la fierté des Ivoiriens.
À la différence de nombreuses sociétés d’Etat subventionnées par le Budget national, le Port Autonome d’Abidjan doit seul supporter son fonctionnement tout en contribuant à soutenir les recettes du budget ivoirien.
Menons le débat ivoirien sans mentir au Peuple.
Alain LOBOGNON
Commentaires Facebook