Par la voix de son ministre de la sécurité, Mahamadou Sana, le Burkina-Faso a accusé de tentatives de coup-d’état, certains anciens hauts responsables d’État déchus « cachés à l’étranger, appuyés par des puissances étrangères, et des groupes islamistes ».
Plan média
La partie média de ce plan aurait consisté à massivement diaboliser les pouvoirs publics sur les réseaux sociaux, et dans/sur certains médias internationaux, et à amplifier massivement les attaques djihadistes contre les « présumés » civils de ces dernières semaines (…). La finalité de tous ces efforts combinés étant de faire chuter le régime au pouvoir à Ouagadougou.
#Urgent ! #Burkina
Un vaste complot contre le Burkina Faso depuis la Côte d'Ivoire selon le ministre de la sécurité burkinabè. pic.twitter.com/j814hNKLE8— Abakar Moussa Mahamat (@AbakarMoussaMa7) September 23, 2024
#Burkina : Deux anciens ministres des affaires étrangères, un ancien Président de la Ceni, et de la Transition cités dans une affaires de déstabilisation du #Burkina. pic.twitter.com/CRbnD44aOx
— Bassératou KINDO (@KindoB) September 23, 2024
Burkina – Tentative de déstabilisation : les révélations du ministre de la sécurité
« Durant ces investigations, nos services de renseignement ont été alertés de l’arrestation de deux individus suspects sans papiers d’identité à un poste de contrôle à l’entrée de la ville de Niamey, le 29 août 2024. Après des auditions rigoureuses, ils vont révéler être accompagnés d’un certain Akouchi, qui avait déjà passé le dit poste de contrôle. Ce dernier a été arrêté plus tard, le lendemain, le 30 août 2024, à la gare Rimbo à Niamey alors qu’il tentait de s’échapper. Des vérifications d’identité faites, il s’est avéré que le dénommé Akouchi n’est rien d’autre que le commandant Ahmed Kinda, précédemment chef de corps des forces spéciales, censé normalement être en stage au Maroc. Il s’est révélé être le chef des opérations de toutes ces attaques tristement planifiées. Les deux individus suspects se sont révélés être en réalité deux chefs terroristes nommés Ousmane Abdoulaye et Amadou Amadou Idrissa. Toutes ces arrestations ont permis de dénouer une grande partie du complot et de mieux comprendre les manœuvres visant à déstabiliser notre nation. »
Ils ont été transférés plus tard au Burkina Faso. Une opération spéciale antiterroriste a été dès lors immédiatement lancée en lien avec ces projets de déstabilisation. Les premières investigations ont révélé que ce complot était orchestré par des ressortissants burkinabè résidant à l’étranger, dont Monsieur Aziz Diallo, ancien maire et député de Dori, travaillant actuellement en Centrafrique pour le compte d’un organisme international. Il est l’un des cerveaux présumés de cette conspiration.
1. Sous le nom de code Ahmed le Centraux, il est en contact avec un terroriste de l’État islamique au Grand Sahara à travers un de ses oncles installé dans la ville de Dori.
2. Monsieur Ousmane Moumouni Raoni Diallo, oncle de Monsieur Aziz Diallo, ancien combattant de l’EIGS, ancien coordinateur des négociations avec les groupes terroristes sous l’ancien président Damiba.
3. Monsieur Aziz Dabo, ex-agent de l’Agence nationale du renseignement et actuellement en fuite, connu sous le nom de code Lionel.
4. Monsieur Abdoulaye Barry, connu sous le nom de code Le Voyageur, est le lien entre les puissances occidentales, les terroristes et la partie militaire.
5. Un certain Serge Mathurin, journaliste nigérien d’origine ivoirienne, représentant Le Voyageur au Niger, a hébergé le commandant Ahmed Kinda la nuit du 29 août 2024 pour lui permettre de s’échapper et devait faciliter également l’infiltration de tout le commando à l’est du Burkina Faso. Monsieur Abdoulaye Barry lui avait demandé de garder 4 téléphones satellitaires de marque Thuraya destinés aux opérations funestes.
6. Monsieur Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso.
7. Monsieur Newton Ahmed Barry.
8. Monsieur Alpha Barry, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso.
9. Le commandant François Zoungrana alias César.
10. Le commandant Herman Zongo, qui renseignait sur les positions des vecteurs aériens et les mouvements de l’armée.
11. Le commandant Joany Compaoré, ancien directeur général de la SONABHY, qui recherchait des drones kamikazes.
12. Le commandant Zala, travaillant pour le système des Nations unies en Centrafrique.
13. Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo, alias Le Patriarche, qui dirigeait le volet militaire de ce complot.
14. Le lieutenant-colonel Dé Roméo, alias Rodriguez, qui est le chef du centre des opérations à Accra.
15. Plusieurs autres officiers à l’extérieur du pays font l’objet d’investigations.
Ces déstabilisateurs, en collaboration avec des complices à l’intérieur du pays, menaient des actions de désinformation massive et utilisaient des pratiques occultes pour semer la confusion et la division. Plusieurs marabouts ont été consultés par Monsieur Abdoulaye Barry, alias Le Voyageur, qui s’est fait aider par le sergent-chef Tindano, alias Taylor, ancien élément des forces spéciales qui sera arrêté plus tard par nos services de renseignement. Ce dernier donnait des renseignements à l’ennemi et avait en charge de recruter des éléments pour les opérations de déstabilisation. Il a également pris contact avec son père, marabout très connu dans la zone de Bogandé, afin qu’il travaille à ce que les infiltrations de terroristes se passent très bien. »
Mahamadou SANA, Ministre de la Sécurité
Édition spéciale du 23 septembre 2024
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