Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a suspendu l’opération de déguerpissement de la forêt classée de Bouaflé. Il a, en outre, trouvé une solution consensuelle avec les populations riveraines. C’était lors d’un déplacement à Bonon, le samedi 21 septembre 2024.
« Aujourd’hui, nous sommes ici pour aborder la question de manière constructive. Je réaffirme que l’activité de déguerpissement est suspendue. Avec les autorités préfectorales et les élus, nous allons établir un état des lieux des populations impactées. Cependant, je ne peux pas accepter que ceux qui occupent illégalement des terres demandent à y être rétablis », a-t-il averti.
Le ministre a promis de poursuivre les efforts de sensibilisation avec ses services, le corps préfectoral et les élus, afin de s’assurer que les décisions prises ensemble soient correctement mises en œuvre.
Laurent Tchagba a appelé à une réflexion commune afin que les populations des campements non impactés prennent les mesures nécessaires pour quitter la forêt. Cela permettra d’atteindre les objectifs de protection de l’environnement et de restauration du couvert forestier, qui visent à doubler la superficie des forêts, et à la faire passer de trois à six millions d’hectares d’ici 2030.
Le ministre a exprimé son indignation face à des affirmations circulant sur les réseaux sociaux, selon lesquelles l’opération serait dirigée contre un groupe ethnique spécifique. Dressant le bilan de la situation, le préfet du département de Bonon, Ogou Yapi, a informé que parmi les 42 campements identifiés, seuls 12 ont été touchés. Il a ajouté qu’en collaboration avec la direction régionale de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, des mesures sont en cours pour inscrire les élèves impactés dans d’autres établissement scolaires.
CICG
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