La Côte d’Ivoire est le 1er pays africain exportateur d’huile de palme. Lors de la sixième édition de la Journée du planteur PALMCI, à Divo, dans la région du Lôh Djiboua, la priorité a été mise sur la mobilisation pour une large sensibilisation des opérateurs locaux. L’événement a réuni pendant deux jours les acteurs de la filière palmier à huile autour du thème : « EUDR, défis et opportunités dans la chaîne de valeur agricole : cas du palmier à huile ».
Après la ville de San Pedro, c’est au tour de celle de Divo de célébrer «L’AS DE LA PALME», ce moment annuel connu de tous comme la Journée du planteur PALMCI. Désormais, les planteurs et divers corps de métiers de cette chaîne de valeurs sont mieux avisés pour être en phase avec la norme EUDR (European union free deforestation regulation). Il s’agit des nouvelles dispositions adoptées par l’Union européenne face au déclin mondial des forêts.
A ce propos, le Directeur régional de la Fondation Earthworm, a sensibilisé les différentes parties prenantes. Gerome Tokpa fait savoir lors de sa présentation les causes de la perte des forêts, puits de carbone, de stabilité du climat, atout essentiel pour la santé et remparts contre les catastrophes naturelles. En effet, le panéliste a expliqué aux différentes communautés présentes le poids de l’extraction aurifère, celui de l’extension de l’agriculture et de l’exploitation forestière dans la perte vertigineuse des forêts. Certes, selon le Parlement européen, le pâturage du bétail est « responsable de près de 40 % de la déforestation mondiale », par ailleurs en Côte d’Ivoire, « la conversion des forêts en terres cultivées est le principal moteur de la perte de forêts », comme à l’échelle mondiale. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 420 millions d’hectares de forêts ont été perdus en raison de la déforestation entre 1990 et 2020. Cette superficie équivaut à celle de l’UE et la conversion des forêts en terres cultivées cause 50 % de la déforestation mondiale. Les effets du réchauffement climatique sont palpables en Côte d’Ivoire, pays dont « l’objectif est de parvenir à 20% de reconstitution du couvert forestier à l’horizon 2030 », rapporte le gouvernement.
Dévoué à la tâche pour la protection et la reconstitution du couvert végétal en Côte d’Ivoire, Gérôme Tokpa a illustré la solution de la Fondation Earthworm lors de son intervention. Avec l’« approche paysage » et l’implication des communautés locales, à l’ouest de la Côte d’Ivoire, 1 160 planteurs bénéficient du programme de diversification des revenus et 1500 ha sont reboisés dans la Réserve du Cavally. Des résultats salués par les communautés locales présentes ce vendredi 20 septembre à la mairie de Divo, pour s’informer et améliorer les pratiques agricoles.
Joignant l’acte à la parole, les parties prenantes ont planté plusieurs arbres au cours de la journée suivante ce 21 septembre, avant d’être toutes conviées à un concert au stade de Divo avec des artistes pour plus d’impact auprès des communautés locales. Outre, la mobilisation de tous permettra à la Côte d’Ivoire de garantir la durabilité de la chaîne de valeur huile de palme et de respecter la norme EUDR, dès janvier 2025. « La règlementation EUDR de l’UE porte sur les sept (7) produits suivants : huile de palme, cacao, hévéa, café, bœuf et cuir, soja et bois », souligne le Directeur régional de la Fondation Earthworm, Gérome Tokpa.
SB à Divo, correspondance particulière
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