Littérature: Timba Bema annonce son nouveau roman [LA MALADIE SANS NOM]

Je suis entré en littérature comme on entre dans les ordres. Avec la volonté de la servir et de grandir, d’être un meilleur homme, dans ce service. Toutefois, je ne pense pas que l’on devient écrivain : on l’est. On découvre tout simplement qu’on l’est et on décide de perfectionner son art. On est écrivain d’abord par le regard que l’on porte sur le monde. Pour moi, le plus important était d’avoir une vue plongeante, de regarder le monde de dessus, ce qui préfigure déjà le narrateur omniscient.

Mais, ici, j’aimerais préciser, le narrateur n’est pas omniscient parce qu’il s’attribue des qualités divines, il l’est parce qu’il voit tout au même moment, ce qui est compliqué, vous en conviendrez, dans un regard horizontal. L’autre mouvement consiste à se défaire du regard qui nous a été transmis par l’éducation et l’influence.

Car il est vrai que les yeux s’éduquent. De même que le cerveau. On perçoit ce qu’on a appris à percevoir. Or, pour l’écrivain, il est capital de ne pas regarder seulement le monde tel qu’on nous le montre, mais d’en découvrir les ressorts intimes.

Le monde étant constitué de narrations qui s’imbriquent, se confrontent, s’éloignent ou se rapprochent. Il y a aussi un rapport quasi névrotique à l’écriture, qui commence par les mots en tant que tels. On a envie d’écrire. Tout et n’importe quoi. La forme sous laquelle les choses viennent sont celles des mots. Par analogie, je pourrais citer un chanteur. Quelqu’un qui se destine à la musique chante d’abord, chante beaucoup, et découvre ainsi son goût pour le chant. C’est la même chose pour l’écrivain. Il écrit. La langue, les mots usuels sonnent faux pour traduire la réalité. Alors, on cherche les mots justes, les mots adéquats pour traduire les choses, le monde tel qu’on le voit, le sent. Dès l’adolescence, j’ai su que j’étais écrivain. Encore m’a-t-il fallu l’assumer et en tirer toutes les conséquences, en devenant un serviteur de la littérature qui, selon moi, se fonde sur trois valeurs cardinales à savoir le vrai, le juste, le beau.

Avec « La maladie sans nom », paru ce 13 septembre, je m’affirme encore plus dans le service de littérature. J’espère que ce roman aura une longue vie. En tout cas, je le lui souhaite. Il est désormais disponible en librairie et en ligne.

(1). Merci pour l’accueil que vous lui accorderez. Bénie soit la chair de ma chair qui me comble de cet amour suprême.

1) LA MALADIE SANS NOM | LesLettresMouchetées (leslettresmouchetees.com)

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