Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a trouvé un accord avec les occupants de la forêt classée de Bouaflé lors de sa visite à Bonon, le samedi 21 septembre 2024. Il a annoncé la suspension des déguerpissements qui avaient débuté le 16 septembre, le temps d’établir un état des lieux précis en concertation avec les autorités locales et les élus.
Le préfet de Bonon, Ogou Yapi, a fait le point de la situation, indiquant que sur les 42 campements recensés, seuls 12 ont été touchés. Il a rassuré que des mesures étaient en cours pour réintégrer les élèves affectés dans d’autres écoles, sans qu’aucun cas de conditions d’hébergement indécentes n’ait été signalé.
Le ministre Tchagba a exhorté les communautés encore présentes à quitter volontairement la forêt, soulignant l’objectif de doubler la superficie forestière du pays, qui doit passer de trois à six millions d’hectares d’ici 2030.
l a fermement dénoncé les rumeurs selon lesquelles l’opération ciblerait un groupe ethnique, notamment les Baoulés. Il a rappelé que d’autres communautés, telles que les Burkinabès, Gouros, Sénoufos et Malinkés, sont également concernées par cette action visant à protéger le patrimoine forestier national.
Trazié Bi Guessan, député de Bonon-Zaguieta, a remercié le ministre pour l’instauration d’un dialogue apaisé et constructif. Le préfet a également rappelé que, depuis 1974, environ 15 000 hectares avaient été cédés aux populations pour des activités agricoles, mais que des abus avaient accru la pression sur les 20 350 hectares restants. Des attaques contre les agents de la SODEFOR en charge des contrôles ont aussi été signalées, appuyées par des preuves visuelles.
Laurent Tchagba a réaffirmé son engagement à poursuivre les efforts de sensibilisation pour garantir une mise en œuvre efficace des décisions.
Source: Ministère des Eaux et Forêts
Par Salif D. Cheickna (Fratmat)
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