Pascal Affi N’guessan a récemment annoncé avoir rompu son partenariat avec Alassane Ouattara parce que ce dernier, selon lui, n’est intéressé ni par la réconciliation ni par la démocratie.
C’est une décision courageuse et responsable que l’on peut saluer car rares sont les hommes politiques qui admettent avoir emprunté un mauvais chemin à un moment donné. Mais, si on veut parler franchement, le président du Front populaire ivoirien (FPI) n’a-t-il pas tardé à se réveiller?
Henri Konan Bédié et le PDCI avaient quitté le RHDP le 8 août 2018 parce qu’ils estimaient avoir été roulés dans la farine par Ouattara.
Avant cela, les recommandations contenues dans le rapport de la Commission dialogue vérité et Réconciliation (CDVR) ne furent jamais appliquées par celui-là même qui avait mis en place cette commission. Ces deux faits ne suffisaient-ils pas pour que l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo comprenne qu’il était dangereux, voire suicidaire, de faire alliance avec un individu qui jusqu’ici n’a honoré aucune des nombreuses promesses faites aux Ivoiriens? Pourquoi la mésaventure de Bédié ne lui a-t-elle pas servi de leçon? Comment a-t-il pu croire un instant que Ouattara avait changé? Ou bien, en établissant un partenariat avec Ouattara, Affi n’a-t-il considéré que les postes que ce partenariat lui rapporterait?
Or, dans ce domaine, le bilan semble plutôt maigre.
Il se raconte même que le FPI a perdu des localités qui étaient dans son escarcelle avant 2020.
C’est bien beau de se mettre avec X ou avec Y mais ceux qui font les alliances, agissent-ils pour le peuple ou bien pour eux-mêmes? Bref, l’intérêt général est-il le souci premier de nos politiciens?
Jean-Claude Djéréké
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