Dix-huit patriarches du village de Cosrou, département de Dabou, réunis au sein d’un collectif, accusent l’actuel chef, général Djama Djama Albert, de vouloir violer le protocole d’accord sur la rotation de la chefferie entre les différents quartiers de ce village.
Dans une déclaration lue, le 02 septembre 2024, lors d’une rencontre avec la presse à Cosrou, en présence d’une cinquantaine de jeunes et de femmes, par leur porte-parole, Louis Pamenah, les patriarches ont dénoncé un sabotage de la réforme consensuelle préconisant le règne dans l’exercice de la chefferie d’une durée de huit ans, pour favoriser la rotation entre les trois quartiers que compte le village.
En plus de cela, le collectif a égrené un certain nombre de griefs contre le chef Djama, notamment le trafic d’influence et la gabegie financière portant sur plusieurs dizaines de millions de francs CFA, l’exploitation en sous-main de la carrière de sable du village, les menaces d’emprisonnement et l’esprit de division qu’il fait planer sur le village pour alimenter des tensions générationnelles.
« Le chef Djama Djama a ruiné nos espoirs, il ne veut pas la paix, il nie tout pouvoir aux patriarches que nous sommes, il est devenu notre bourreau (…) Il menace de faire intervenir la police pour nous mater, il nous intimide (…) Nous voulons un autre chef fut- il illettré », a lance violemment le patriarche Adangba Ganga Joseph, l’un des trois chefs de quartiers présents à la rencontre.
Le porte-parole des patriarches a évoqué une cérémonie traditionnelle de révocation déjà organisée le 16 août et une pétition déjà signée par plus de 400 personnes et transmise à l’autorité pour l’annulation pure et simple de l’arrêté préfectoral du général-chef de village.
Approché, le chef en exercice, Djama Djama Albert, a réfuté les griefs « mensongers » portés à son encontre sur les réseaux sociaux, tout en promettant s’y opposer fermement.
« J’ai déjà informé les autorités administratives et militaires pour garantir la paix (…) Ces gens veulent semer le trouble dans mon village, je ne l’accepterai jamais », a réagi le général chef de village.
Un dispositif sécuritaire constitué de deux cargos de policiers a été aperçu dans le village les jours qui ont suivi la déclaration.
(AIP)
bec/fmo
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