Terha Sidi, président de la Conférence nationale des directeurs de publication de Côte d’Ivoire ( CNDPCI) a animé une conférence de presse, ce jeudi 29 août 2024, à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau.
Il s’agissait pour le conférencier de lancer un cri du cœur à l’endroit du Président de la République Alassane Ouattara afin qu’il vole au secours du secteur de la presse imprimée dont l’existence est menacée. Pour faire entendre cette cause, M. Sidy était entouré de certains membres de l’organisation, tous patrons de presse dont Guillaume Gbato ( Notre Voie), Ouattara Sagnan ( Nouveau Navire), David Yala (Lemeridien.ci).
Ils sollicitent une rencontre avec le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, en vue de lui exposer toutes les difficultés auxquelles fait face ce secteur et faire des propositions concrètes qui pourront le sortir de sa léthargie. Il a fait savoir que dans sa démarche pour faire aboutir un tel projet, son organisation bénéficie du soutien de plusieurs organisation de la presse Ivoirienne..
<< Les graves difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises de presse >> était le thème abordé par Terha Sidi et ses camarades devant la presse.
Dans la déclaration liminaire lue devant les journalistes, ils ont dépeint le triste tableau de la situation des journaux en Côte d’Ivoire.
<< Il est indéniable que le secteur de la presse imprimée traverse actuellement une crise multiforme sans précédent. Cette crise est si profonde que son avenir est même mis en péril comme l’affirment de nombreux observateurs avertis >>, a-t-il affirmé pour commencer.
Ensuite , M. Terha a dressé quelques défis auxquels est confronté ce secteur et qui freinent son évolution. Il s’agit notamment de:
<< La mauvaise distribution des journaux sur le territoire national entraînant la chute drastique des chiffres de vente.
La société Edipresse est incapable de reverser aux éditeurs les recettes issues de la vente des journaux .
Le circuit de distribution autrefois florissant est aujourd’hui réduit à sa plus simple expression .
Ajoutons à cela le personnel démotivé. Et nous avons un tableau le plus sombre des coûts du papier et autres intrants en constante augmentation.
Comme cela ne suffisait pas il y a la pression des imprimeurs qui réclament des paiements cash. L’application de la Convention collective qui pèse sur les entreprises de presse. Les arriérés fiscaux et sociaux se chiffrant aujourd’hui à plusieurs milliards de Francs CFA, les conditions drastiques d’accès aux financements … Etc.
Après avoir présenté tous ces défis il est alors arrivé à la conclusion qu’il y a nécessité que le President de la République reçoive en audience leur organisation afin qu’elle puisse mieux expliquer et faire des propositions qui pourront sauver leur secteur d’activité menacé d’une mort certaine si rien n’est fait.
<< Face à cette situation alarmante au nom de la.CNDPCI je lance un appel solennel à SEM Alassane Ouattara Président de la République de Côte d’Ivoire. Nous demandons respectueusement qu’il nous accorde une audience afin de pouvoir exposer en détail les causes profondes de cette crise qui menace l’existence de notre secteur d’activité. Nous reconnaissons déjà les efforts considérables déployés par l’Etat. Cependant, face à l’ampleur des défis, des mesures exceptionnelles s’imposent. Aux grands maux les grands remèdes>>, a conclu le président de la CNDPCI .
Albert Zatté
Commentaires Facebook