(Agence Ecofin) – Dans une période marquée par des tensions entre les autorités et les médias privés, une association de presse vient de juger le régulateur « caduc ». Cette prise de position intervient après une injonction faite aux médias d’obtenir une autorisation officielle pour poursuivre leur activité.
Au Sénégal, une association du secteur de la presse juge que le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel est caduc en matière de régulation du secteur des médias. C’est ce qu’a déclaré dans un communiqué l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL).
« A l’époque (de la création du CNRA, NDLR), la presse en ligne n’en était qu’à ses débuts et les médias sociaux étaient quasi-inexistants en Afrique » déclare-t-elle, concluant que les dispositions actuelles du CNRA ne sont plus en phase avec les besoins et spécificités des nouveaux médias.
La sortie de l’APPEL est consécutive à un communiqué du régulateur donnant 30 jours à compter du 19 août, à tous les médias pour obtenir une autorisation du ministère de la Communication sur présentation d’une convention signée avec le CNRA. Pour les acteurs n’ayant pas encore signé de convention, le communiqué recommandait d’obtenir une autorisation du ministère, puis de la signer.
Pour l’APPEL, le processus proposé complique la tâche à une partie de la presse, notamment les médias en ligne récemment créés qui n’ont pas encore de convention avec le régulateur. L’association a conseillé au CNRA d’engager une discussion avec le secteur des médias pour mener à bien le processus de régularisation.
Alors que des tensions apparaissent entre la presse et les autorités sénégalaises, le président Bassirou Diomaye Faye avait également suggéré un dialogue.
Servan Ahougnon
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