L’interdiction de visas pour le Maroc vise à lutter contre la fraude sur les passeports made in Côte-d’Ivoire

Le gouvernement ivoirien apporte des précisions sur les cas d’exceptions après avoir demandé au Maroc de refuser les visas aux détenteurs de passeports ordinaires. La décision de la Côte-d’Ivoire aurait pour but de lutter contre la fraude sur les passeports ivoiriens. Mais là encore, la demande aux autorités marocaines, reste encore incompréhensible.

La Côte-d’Ivoire souhaite-elle sanctionner tous les détenteurs réguliers de passeports ordinaires qui souhaitent se rendre au Maroc en les classant tous illégaux ? Et pourquoi uniquement le Maroc et pas les autres destinations comme la France, le Sénégal, la Turquie, Dubaï ou les Emirats ?

La Côte-d’Ivoire veut-elle masquer la fraude sur ses propres passeports en sanctionnant des honnêtes citoyens ?

Selon un nouveau communiqué apportant des précisions à cette décision, outre les passeports diplomatiques et les passeports de service, les ivoiriens bénéficiaires de visas Schengen, de visas des Emirats Arabes Unis, des États-Unis d’Amérique ou du Canada, ne sont pas concernés par l’obligation d’avoir le visa pour accéder au Maroc.

« Il est porté à la connaissance de l’ensemble de la population que le Gouvernement ivoirien, en concertation avec les Autorités marocaines, a engagé une procédure de réinstauration du visa d’entrée au Maroc pour tous les détenteurs de passeports ordinaires ivoiriens, pour une période expérimentale deux (02) années, à compter du dimanche 1er septembre 2024. En effet, face à l’afflux de migrants africains vers les côtes méditerranéennes, avec pour point de transit, les pays du Maghreb dont le Maroc, les États d’accueil de ces candidats à l’immigration clandestine, en collaboration avec les services compétents des Ambassades ivoiriennes, ont procédé à un profilage. Il en ressort que la plupart de ces immigrants clandestins sont des ressortissants étrangers qui se prévalent de la citoyenneté ivoirienne.

À titre d’exemple, sur 14 800 migrants débarqués à Lampedusa, se présentant comme des citoyens ivoiriens, seuls quelques dizaines ont été identifiés comme ressortissants de la Côte d’Ivoire. Par ailleurs, face à la découverte de réseaux parfaitement organisés, disposant de spécimens de faux passeports et des cachets contrefaits, le gouvernement ivoirien se devait de prendre des mesures, certes douloureuses pour certains de nos compatriotes, mais présentant l’avantage d’assécher les sources d’approvisionnement des réseaux de faussaires, en renforçant ipso-facto, la crédibilité du passeport ivoirien et la sécurité nationale. Du reste, il ne s’agit pas d’une réinstauration définitive de l’obligation de visa d’entrée au Maroc, mais d’une suspension temporaire du bénéfice de l’exemption de visa pour deux années au maximum, assortie d’une évaluation des effets de la mesure, au bout de la première année. Il convient de souligner que cette décision ne s’applique ni aux citoyens marocains désireux de se rendre en Côte d’Ivoire, ni aux Ivoiriens détenteurs de passeports diplomatiques ou de service, ni aux titulaires de cartes de séjour marocain, ni aux bénéficiaires de visas Schengen, des Émirats Arabes Unis, des États-Unis d’Amérique ou du Canada.

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