Union de l’opposition pour des élections propres: « Le pari gagné de Dr Simone Ehivet Gbagbo »

Elle l’a réussi ! le point de presse de ce vendredi 9 août 2024, à la maison du PDCI-RDA, est un pas majeur vers l’assainissement du jeu politique en Côte d’Ivoire. L’appel de Dr Simone EHIVET GBAGBO, enfin entendu ! L’histoire des alliances au sein de l’opposition ivoirienne est lourde de contradictions et de déceptions, d’amours et de désamours, d’égoïsme et de trahisons. C’est un sentier qui, depuis 1990, n’a jamais permis d’atteindre en toute solidarité, l’objectif commun. C’est donc avec scepticisme que les uns et les autres avaient appréhendé l’appel de la présidente du MGC, dès sa sortie de prison le 8 août 2020.

A l’occasion de la Fête Des Libertés tenue à Bouaké les 29 et 30 avril 2023, elle avait mobilisé la sympathie de toute l’opposition en tirant la sonnette d’alarme sur les élections organisées dans l’opacité. « Il nous est annoncé des élections municipales et régionales pour le mois de septembre prochain. Pourtant, il n’échappe à personne que les élections en question sont en passe de se dérouler sans qu’aucune condition de transparence et d’équité n’ait été examinée ni adoptée de façon consensuelle (listes électorales, découpage électoral, composition de la CEI).
Les propositions de l’opposition relatives aux réformes du système électoral ne sont toujours pas prises en considération.

Je continue inlassablement d’inviter le gouvernement à engager courageusement de vraies réformes visant à obtenir :

-Une CEI indépendante des politiques et indépendante des Partis Politiques ;

-Une liste électorale fiable ne souffrant ni d’inclusion des non-Ivoiriens ni d’exclusion des Ivoiriens en âge de voter ;
-Un découpage électoral juste, établi sur des critères identiques pour tous ;

-Pour la Côte d’Ivoire, une politique de communalisation plus audacieuse, plus généreuse et plus moderne et équitable. Il est temps que chaque village soit intégré à une commune.

Au regard de tout ce qui précède, je demande formellement au Gouvernement de reporter les élections prévues et d’ouvrir des discussions franches et inclusives avec l’opposition et les forces vives de la nation en vue de trouver des solutions consensuelles pour des élections justes et transparentes ».

Les élections locales et sénatoriales prévues, se sont cependant déroulées aux dates arrêtées, sans que rien ne soit fait dans le sens indiqué par Madame Simone EHIVET GBAGBO. A la Fête Des Libertés 2024, à Bondoukou, un appel plus formel est lancé, dans une dénonciation plus tranchante. « L’arbitre des élections n’est pas souverain !… Je lance un appel à l’union pour mener le combat des réformes électorales ; union de la gauche, union de toutes les forces vives de la nation. Cette dynamique doit s’engager dès maintenant. Unis, nous serons plus forts. Je répète : unis, nous sommes plus forts », lance-t-elle devant des représentants de plusieurs partis politiques et organisations de la Société Civile. Monsieur Georges Philippe EZALEY représente le doyen des partis politiques ivoiriens.

Dans sa réponse, le PDCI-RDA exprime sa volonté de travailler en étroite collaboration avec le MGC pour « façonner un avenir politique plus équilibré et transparent ». Le tout, en présence du COJEP, du RPP, du FPI, du MFA et de ICON. La FIDHOP y était au titre des organisations de la Société Civile.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la convergence des opinions pour la transparence des élections était déjà, depuis Bondoukou, visible au sein de l’opposition ivoirienne.

De retour à Abidjan, le MGC débute les consultations et les rencontres pour formaliser les engagements. N’eût été les obsèques du président BÉDIÉ, ce point de presse commun aurait déjà été ténu depuis longtemps. Mais il n’est jamais tard pour bien faire. Et l’intelligence politique de la Présidente Simone EHIVET GBAGBO permet enfin de donner un nouvel espoir aux Ivoiriens. Tous les partis politiques significatifs étaient présents dans la salle prêtée par le PDCI-RDA, et ont apposé leur signature au bas du document.

Reste à présent à travailler dans l’union, la solidarité et la persévérance pour le salut de la démocratie en Côte d’Ivoire.

CNC-MGC