Tape Obin Gnonléba, Directeur de Cabinet du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale :
Suite à l’annonce du Président de la République, Alassane Ouattara, le 06 août 2024, d’instituer une prime spéciale pour les retraités du public et du privé correspondant au tiers de leur pension mensuelle et qui leur sera payée en début de mois de septembre de chaque année, le directeur de cabinet du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Gnonléba Obin Tapé, vient, à travers une interview accordée au Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), donner de plus amples informations sur cette mesure. Notamment le nombre de retraités bénéficiaires estimé à 220 000 dont 120 000 retraités du privé et 100 000 du public.
Conformément à la vision du Chef de l’État et sur les instructions du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Maître Adama Kamara, les équipes ont été mobilisées pour poursuivre, notamment, la généralisation de la Couverture Maladie Universelle, qui est une des formes importantes. Nous avons réalisé, ces derniers mois, un bond significatif dans l’enrôlement des populations. Nous devons maintenant veiller à ce que ces populations enrôlées puissent bénéficier effectivement des soins auxquels elles ont droit.
À côté de cela, nous sommes également en train de mettre en œuvre une réforme majeure qui va concerner l’Assurance Chômage, la Retraite Logement, et bien évidemment, le Régime de Prise en charge des accidents de travail pour les fonctionnaires et agents de l’État et maladies professionnelles. Ainsi qu’au niveau du secteur privé, la Complémentaire par capitalisation des travailleurs dudit secteur.
En lien avec la mesure qui a été édictée par le Chef de l’État, si nos caisses de retraite se sentent mieux, je suis convaincu qu’avec sa générosité légendaire exceptionnelle, nous pourrons espérer, pourquoi pas, à un 13ème mois complet, c’est-à-dire 100% de leur pension de retraite qui leur sera adressée les années à venir.
Bonjour Monsieur, présentez-vous s’il vous plaît.
Je suis Gnoléba Obin TAPE, ingénieur statisticien et économiste, directeur de cabinet du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale.
Le Président de la République, dans son adresse à la Nation de la veille du 7 août 2024, a annoncé l’institution d’une prime en faveur des retraités. Peut-on savoir davantage sur la nature de cette prime et l’exécution de son paiement aux bénéficiaires ?
Merci au CICG pour cette opportunité d’expliquer cette mesure forte prise par le Chef de l’État. Il s’agit, en effet, d’une prime spéciale qui correspond au tiers de la pension mensuelle versée à chaque retraité, qui sera payée en début de mois de septembre de chaque année.
Concrètement, si le retraité a 300 000 FCFA de pension, pour le mois de septembre à venir, il aura en plus de ces 300 000 FCFA, 100 000 francs qui lui seront versés de façon complémentaire.
C’est une mesure inédite, car contrairement aux mesures d’augmentation des pensions, celle-ci permet au retraité, à la veille de la rentrée scolaire, d’avoir un complément assez conséquent pour faire face à ses charges éventuelles.
Cette prime est-elle octroyée à l’ensemble des retraités du public et du privé ?
Bien entendu, Son Excellence Monsieur le Chef de l’État, dans sa générosité, couvre l’ensemble de nos retraités du secteur formel. Donc tous ceux qui ont eu à travailler en entreprises structurées qui sont aujourd’hui à la retraite, également tous les fonctionnaires et agents de l’État à la retraite.
Vous estimez à combien le nombre de personnes concernées par cette prime ?
Aujourd’hui, nous estimons à 220 000 le nombre de retraités concernés par cette mesure, 120 000 environ pour la CNPS et 100 000 quasiment pour la CGRAE.
Et pour cette mesure, quelles sont les réformes majeures initiées, depuis 2013, en faveur de l’amélioration des conditions de vie des retraités ?
Alors, il y a eu une pléthore de mesures mises en œuvre par le Chef de l’État depuis 2013. Il faut dire que dès son accession à la Magistrature suprême, le Chef de l’État a, très rapidement, par ordonnance, restructuré nos caisses de retraite, restructuré la gouvernance, en élevant notamment la CGRAE au rang d’Institution de prévoyance sociale. Mais surtout, restructuré le modèle économique de nos caisses de retraite.
Cela a permis de sortir ces caisses des déficits qu’elles connaissaient. Aujourd’hui, elles ont une santé financière excellente qui permet, de façon régulière, de procéder à des revalorisations de pensions ou des revalorisations d’allocations familiales.
En plus de cette mesure, il y a eu l’instauration du Régime social des Travailleurs indépendants (RSTI), qui permet, aujourd’hui, à l’ensemble des travailleurs du secteur dit informel, nos mamans dans les marchés, nos parents planteurs, de bénéficier également d’une pension à la retraite. C’est une injustice que le Président de la République a corrigée pour ces travailleurs valeureux de nos économies.
Bien entendu, nous pouvons également citer la Couverture Maladie Universelle. Vous n’êtes pas sans savoir que, quand vous êtes dans le troisième âge, c’est difficile d’avoir une assurance santé dans le secteur privé. Avec la CMU, ce problème est réglé. Nos parents du troisième âge bénéficient d’une couverture santé. Et pour leur permettre de soigner des maladies auxquelles ils font face, comme l’hypertension artérielle ou le diabète, en 2023, ces maladies ont été intégrées au panier de soins de la CMU.
Au niveau du ministère, nous avons un Programme national d’assistance aux personnes âgées qui permet, à travers des campagnes de dépistage, d’offrir aux retraités, environ un millier, chaque année, des aides en vivres et en non-vivres, et de faire également des campagnes de dépistage pour les maladies chroniques.
Quelles sont vos perspectives pour les prochaines années ?
La première perspective, c’est l’instruction donnée par le Chef de l’État, au cours de son discours, pour suivre la mise en œuvre de la généralisation de la Couverture Maladie Universelle.
Nous avons réalisé un bond fulgurant au cours des dernières années au titre de l’enrôlement. Ces réformes vont se poursuivre pour permettre, in fine, aux populations enrôlées de bénéficier effectivement des soins.
À côté de cela, nous sommes en train de mettre en œuvre la réforme de l’Assurance Chômage, l’Assurance Retraite Logement. Également, au niveau des fonctionnaires qui ne bénéficiaient pas du régime de prise en charge des accidents du travail et des maladies professionnelles, cela sera corrigé dans les jours à venir.
Nous avons également des réformes comme la Complémentaire par Capitalisation au niveau du secteur privé formel que nous sommes en train de mettre en œuvre.
C’est tout cet éventail de réformes que nous essayons de piloter au niveau du ministère pour le bien-être de nos populations.
Avec CICG
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