AES affaire « la liberté d’expression est mangée par la révolution », Tiken Jah suscite le courroux des nouveaux « révolutionnaires »

« Ne gâtez pas l’AES…la liberté d’expression est mangée par la révolution. Dès que tu critiques un peu c’est la prison ou le front ».

C’est une chanson dans laquelle Tiken Jah s’attaque à tout ce qui ne marche pas en Afrique francophone subsaharienne. « Comme à ses habitudes », affirment les proches de l’artiste, qui a pris l’habitude de faire des hymnes à la démocratie, selon lui, le seul type de régime destiné aux Africains. Cette fois, mal lui en a pris, car c’est depuis sa terre d’exil, le Mali, que les menaces de censures et de boycott les plus virulentes se font le plus entendre.

Pour ses détracteurs, en ces temps difficiles, seule l’union sacrée peut faire aboutir le projet AES, et pas les critiques.

Tiken Jah a tout de même une constance dans son engagement, sinon, ne se met pas à dos qui veut, Ouattara, Gbagbo, Compaoré, Biya, Assimi, Deby etc.

L’artiste ne foule plus le sol de son pays, la Côte-d’Ivoire, depuis plusieurs années, après ses critiques contre le 3e mandat de Ouattara et la propension du régime d’Abidjan, à condamner ses adversaires politiques majeurs Gbagbo, Soro ou Blé Goudé, à 20 ans de privation de droits civiques.

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