JO Paris: Votre carte qui a acheté votre ticket n’est pas accepté dans les points de vente officiels sauf si Visa

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On se croirait en Corée du Nord ou au Qatar, deux pays totalitaires ou les monopoles [d’État] sont monnaie courante. Mais que non, nous sommes en pleine Union Européenne, champion « autoproclamé » de la concurrence entre entreprises publiques et privées. Nous sommes aux Jeux Olympiques de Paris ou aucune autre carte de crédit n’est autorisée à concurrencer l’Américaine Visa dans les points de ventes officiels, les seuls autorisés dans les endroits de compétition. Dans notre cas, notre Mastercard qui nous a permis de régler notre ticket pour la soirée de samedi 3 aout à 390 euros catégorie B [600 à 1000 euros cat A], n’est carrément pas utilisable sur le site du stade de France. « Il vous faut soit la visa ou du cash monsieur désolé », nous lance la jeune blonde en service au point de vente. Et, le temps d’aller retirer du cash a côté, et de recommencer le rang pour votre achat à partir de la queue.

«Inadmissible»: le monopole de Visa sur le paiement des consommations et des souvenirs agace les spectateurs des JO

Par Amélie Ruhlmann

REPORTAGE – En vertu d’un contrat scellé entre l’entreprise américaine et le Comité international olympique, seules les cartes Visa sont acceptées dans les buvettes et boutiques officielles.

«C’est gênant, vraiment et assez incompréhensible». Aux abords du Palais Royal, sous un soleil de plomb, Clémence, fait la moue. La trentenaire est venue du Sud de la France pour suivre les épreuves des Jeux olympiques et comptait bien profiter de ce lundi après-midi pour dévaliser la boutique officielle de Paris 2024. Mais elle n’avait pas anticipé un problème de taille: elle n’a pas de carte bleue Visa, pas plus que Sébastien, son compagnon. Après de longs soupirs, la jeune femme se résout donc à chercher une solution en dégainant son téléphone. «Ils disent qu’il faut acheter une carte prépayée, mais je ne vois rien pour ça. Ou avoir du liquide. Ça veut dire trouver un distributeur. Et dire que j’étais déjà à la moitié de la file», peste-t-elle, avant de rebrousser chemin en direction des Champs-Élysées.

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