Vers un conflit régional au Moyen-Orient après l’assassinat d’Ismail Haniyeh, chef politique du Hamas, à Téhéran ?

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Photos: Ismail Haniyeh à Téhéran quelques heures avant son assassinat le 30 juillet 2024 [Iranian Presidency Office via AP] [Handout/Khamenei.IR via AFP]

« L’escalade semble inévitable » après l’assassinat de Haniyeh

Abas Aslani, chercheur au Centre d’études stratégiques sur le Moyen-Orient à Téhéran, a déclaré que l’assassinat de Haniyeh aurait des répercussions dans toute la région et au-delà.

« Le contexte est également important car il a été assassiné juste après la cérémonie d’investiture du président iranien et sa rencontre avec de hauts responsables iraniens », a déclaré Aslani à Al Jazeera. « À l’heure où nous parlons, une escalade semble inévitable », a déclaré Aslani, ajoutant que cet assassinat survient au moment même où le nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian, parlait de dialogue et d’engagement avec l’Occident.

« Netanyahu ne veut pas que cela se produise », a-t-il déclaré.
« Nous pourrions dire au revoir pour l’instant au cessez-le-feu, car cela pourrait dégénérer en guerre régionale. Le Premier ministre israélien tente de tout faire pour prolonger sa vie politique. Il veut poursuivre la guerre [à Gaza], et je pense que cela devrait non seulement avoir un impact sur les processus à Téhéran et dans la région, mais aussi à Washington », a-t-il déclaré.

« Il veut avoir un impact sur la campagne politique aux États-Unis. Peut-être en affaiblissant les démocrates et en donnant plus de chances à Donald Trump », a-t-il ajouté.

La Russie qualifie l’assassinat du chef du Hamas de « meurtre politique inacceptable », rapporte RIA.

La Turquie condamne l’assassinat « odieux » de Haniyeh

Le ministère turc des Affaires étrangères a publié un communiqué affirmant que l’assassinat de Haniyeh « démontre une fois de plus que le gouvernement israélien de Netanyahu n’a aucune intention de parvenir à la paix », selon l’agence de presse Anadolu.

Source : Al Jazeera

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Le ministre américain de la Défense déclare que la guerre au Moyen-Orient n’est pas inévitable et cherche à « faire baisser la tension».

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a répondu aux questions des journalistes sur le potentiel d’escalade régionale après l’assassinat de Haniyeh mercredi, ainsi qu’à l’affirmation d’Israël selon laquelle un haut commandant du Hezbollah avai été tué mardi à Beyrouth.

« Je ne pense pas que la guerre soit inévitable. Je maintiens cela. Je pense qu’il y a toujours de la place et des opportunités pour la diplomatie », a déclaré Austin, ajoutant que les États-Unis « travailleraient dur pour s’assurer que nous faisons des choses pour contribuer à faire baisser la température ».

Lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait confirmer les informations sur l’attaque qui a tué Haniyeh, Austin a répondu : « Je n’ai aucune information.

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Le missile qui a frappé la résidence du leader politique du Hamas à Téhéran «lancé depuis un autre État »

Le mouvement radical palestinien Hamas a indiqué plus tôt mercredi matin, que Haniyeh avait été tué lors d’un raid israélien sur sa résidence à Téhéran après avoir participé à la cérémonie d’investiture du président élu iranien Masoud Pezeshkian.

Le missile qui a touché la résidence de la capitale iranienne où résidait le chef du Bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a été lancé depuis le territoire d’un autre pays, a rapporté la chaîne de télévision Al Mayadeen citant une source iranienne.

Le missile a été lancé « non pas depuis le territoire iranien lui-même », mais « depuis un autre État », selon la source.

Le vice-président du Bureau politique du Hamas, Mousa Abu Marzook, a prévenu que cet assassinat ne resterait pas sans réponse.

La partie israélienne n’a pas encore fourni de commentaires sur la mort de Haniyeh.

Depuis le début de l’escalade du conflit dans la bande de Gaza en octobre 2023, les forces israéliennes ont attaqué à plusieurs reprises le camp de réfugiés de la ville de Gaza où résidait la famille de Haniyeh. Les attaques ont tué trois fils et quatre petits-enfants, ainsi que la sœur du chef politique du Hamas.

Haniyeh est devenu chef du Bureau politique du Hamas en mai 2017, puis a été réélu en août 2021.

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