Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 29 juillet 2024 dans l’après-midi sur le site fiscal de Yopougon, la Coordination dignité de la direction générale des impôts (CODIDGI ) a appelé tous ses militants à se mobiliser pour observer une « grève totale de trois jours » le mercredi 31 juillet 2024 , le 1er août et le 2 août 2024.
A travers cet appel au débrayage les trois syndicats membres de ladite coordination veulent montrer leur détermination en vue de la prise en compte de leurs revendications mentionnées dans leur préavis de grève.
Djedjemel Akpa Léonard Président de la Coordination Dignité des agents de la Direction Générale des Impôts ( CODI-DGI), par ailleurs Secrétaire général de l’ASAD-DGI (Association syndicale des agents de la DGI) entouré pour l’occasion de deux autres secrétaires généraux membres de ladite coordination, notamment Konan Kouassi Antoine secrétaire général. du Syndicat des agents des impôts ( SAGI), et Michael Dougrou SG de l’ANADGI ( Alliance nouvelle des agents de la direction générale des impôts).
Ils étaient face à la presse ce lundi 29 juillet 2024 dans l’après-midi sur le site fiscal de Yopougon pour annoncer le maintien de la grève et donner les raisons. Dans leurs explications ils ont indiqué que le préavis de grève avait été décalé d’une semaine en vue de donner une chance aux discussions et permettre à leur hiérarchie de trouver une solution aux points de revendications. Malheureusement rien n’a pas bougé concernant leurs points de revendications.Surtout la question cruciale de l’assurance santé qui visait le remboursement intégral de la somme de 37,5 milliards dûe par leur mutuelle MADGI aux agents n’a pas été fait. Pour eux, cette question de la santé des agents s’avère très importante et reste non négociable.
Il fallait absolument trouver une solution définitive à ce problème mais, selon ces syndicalistes, rien n’a été fait par leur hiérarchie pour régler cette importante question.
<< Le préavis de grève déposé avait à son premier point la question de l’assurance santé avec en prime, le paiement ou le remboursement intégral de 37, 5 milliards Fcfa. Les agents cotisent pour leur assurance santé mais lorsqu’ils se rendent dans les structures de santé pour des soins, même dans les pharmacies, ils sont refoulés alors qu’ils sont à jour de leurs cotisations. La question que nous nous posons toujours est de savoir où se trouve nos cotisations d’assurance santé ? Nous avons dit que si cette somme n’est pas remboursée intégralement nous iront à la grève. A l’Assemblée générale de restitution du 22 juillet 2024, nous avons décidé de proroger la date butoir d’une semaine. C’est à dire que nous donnions encore une semaine à l’autorité pour régler définitivement cette question parce que certaines discussions étaient en cours. A cette date (ce lundi 29 juillet 2024, Ndlr), les discussions telles que entamées n’ont abouti à aucun résultat concret. Les 37.5 milliards FCFA au titre de la santé restent toujours introuvables. Il n’y a pas eu de règlement de cette question. Nous disons, comment voulez vous qu’on nomme quelqu’un qui est malade ? La question phare c’était la question de la santé des agents et cette situation n’a pas bougé. L’autorité n’a pas voulu se pencher sur la question pour apurer cette dette afin de permettre aux agents de se soigner. Pour toutes ces raisons nous disons que les 31 juillet , 1er et 02 août 2024 nous allons marquer un arrêt total de travail sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à ce que la question de notre assurance santé se règle de façon définitive. Nous appelons tous les agents des Impôts sur toute l’étendue du territoire à marquer un arrêt de travail pendant ces trois jours pour leur santé >>. Ces propos justificatifs sont ceux du président de la CODI- DGI Djedjemel Akpa Léonard, resté inflexible sur sa décision.
Relativement à la levée du mot d’ordre de grève par la.Fesy-DGI, ils ont expliqué que le préavis de grève de la CODI- DGI est différent de celui de la Fesy-DGI. Car, explique-t-il, après l’AGE du 22 juillet 2024 qui a reporté d’une semaine la grève leur organisation COGI-DGI a écrit aux autorités compétentes pour leur faire part de cette modification de date du préavis qui était initialement prévue pour les 24 , 25 et 26 juillet 2024. Et que ce second préavis est non seulement différent du premier dont leur organisation était signataire mais en même temps ils sont protégés devant la loi à faire grève.
<< Nous nous sommes mis ensemble croyant que nous allions nous entendre sur la question de la santé. Nous ne nous sommes pas entendus. Nous disons non parce que la santé n’a pas de prix>>, a conclu M. Akpa, le président de la COGIDGI.
Albert Zatté
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