Londres prend ses distances de Tel-Aviv

Alors que l’armée israélienne poursuit ses assassinats contre les populations civiles du Hamas dans la Bande de Gaza, au détriment de dizaines de milliers de vies palestiniennes, la CPI va enfin pouvoir avancer dans la mise en examen de Benyamin Netanyahu et Yoan Gallant.

Après avoir annoncé son intention de poursuivre ces deux chefs de guerre le 20 mai, elle avait essuyé des critiques de la part de leurs alliés, notamment, les Anglais, qui avaient ouvertement remis en cause sa compétence sur ce dossier.

Par souci de transparence, la CPI du procureur britannique, Karim Khan, s’était déclarée disposée à entendre les arguments du gouvernement de Rishi Sunak, et lui avait fixé le 12 juillet comme date butoir, avant de repousser ce délai de deux semaines, donc, le 26, à cause des législatives anticipées.

Keir Starmer ayant délogé Rishi Sunak de la primature londonienne, sur fond d’une campagne de rupture par rapport aux politiques controversées menées par son prédécesseur, sa décision face à l’échéance de la CPI était, donc, très attendue.

Il n’en sera finalement rien. Selon le porte-parole du patron des Travaillistes, Londres ne compte plus s’opposer à l’action en justice de la CPI. Cette mise au clair crédibilise un peu plus Keir Starmer dans sa gestion délicate des casseroles laissées par Rishi Sunak.

Pour se démarquer encore plus de ce dernier, le nouveau locataire du 10 Downing Street va reprendre le versement de l’aide humanitaire de son pays à l’UNRWA, indexée à tort par les autorités de Tel-Aviv pour sa complicité dans les attentats du 7 octobre.

Côté israélien, l’étau se resserre de plus en plus, même s’il en faudra probablement encore bien plus pour obliger le cabinet de guerre d’extrême droite de Benyamin Netanyahu à revenir à la raison, après des mois d’intenses bombardements sur les Palestiniens.

Paul-Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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