Le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA), base militaire français située à proximité de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, sera bientôt cédé aux forces armées ivoiriennes, a annoncé le ministre Téné Birahima.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le ministre ivoirien de la Défense a affirmé que les préparatifs se déroulent de manière optimale en vue de cette transition. « Tout se passe très bien […] Nous devrions arriver à une solution définitive d’ici la fin de l’année, sur cette transformation du 43e BIMA, pour que nous puissions occuper ce camp et l’organiser à notre guise », a déclaré Téné Birahima.
Optimisme
Il a exprimé son optimisme quant à la réussite de cette transition, soulignant que la Côte d’Ivoire est prête à assumer pleinement cette nouvelle responsabilité et à tirer le meilleur parti de cette installation stratégique. A ce propos , il a révélé que des experts ivoiriens et français travaillent ensemble pour assurer une transition en douceur.
Nous allons y affecter au moins cinq bataillons. Nous allons créer des centres d’aguerrissement, de formation et de communication.
« Nous allons y affecter au moins cinq bataillons. Nous allons créer des centres d’aguerrissement, de formation et de communication. Nous pensons déjà à un certain nombre de choses », a-t-il ajouté. Le projet de cession du 43e BIMA à la Côte d’Ivoire s’inscrit dans le cadre de la réorganisation des troupes françaises en Afrique, annoncée par le président Emmanuel Macron en février dernier. Cette réorganisation vise à redéfinir la présence militaire française sur le continent, en réduisant le nombre de bases permanentes tout en maintenant une force de réaction rapide.
L’établissement d’une force française prépositionnée sur le sol ivoirien découle de l’accord de partenariat de défense de 2012, lequel scelle une longue histoire de coopération militaire entre la France et la Côte d’Ivoire. La base du 43e BIMA est l’une des deux bases opérationnelles avancées de la France en Afrique, symbolisant une alliance stratégique de longue date. La transition prévoit que seuls une centaine de postes seront conservés pour maintenir une présence française en Côte d’Ivoire. Cette réduction s’inscrit dans une nouvelle approche stratégique visant à privilégier les interventions rapides et ciblées, tout en renforçant les capacités des armées africaines partenaires.
Le départ progressif des militaires français du 43e BIMA et la reprise par les forces ivoiriennes marquent un tournant important dans la coopération militaire entre les deux pays. Le projet de cession du 43e BIMA représente ainsi une opportunité pour la Côte d’Ivoire de renforcer son autonomie et ses capacités militaires, tout en consolidant les liens de coopération avec la France dans un cadre renouvelé.
Jean Kelly KOUASSI
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