- Ses véhicules empêchés de rouler
Depuis l’audition suivie de l’arrestation du Pdg Koffo Doga Sévérin par la justice ivoirienne, le 26 juin 2024, c’est le branle-bas chez les employés directs de la Holding multi-branche Kds. Face à un avenir incertain qui s’apparente à un drame social en perspective, ils étaient nombreux, les employés, pancartes en mains à crier leur désarroi, appelant à la libération de leur Pdg Koffo Doga. C’était dans la cour de l’entreprise le 11 juillet 2024.
« Libérez le Pdg ! » ou encore « On veut travailler » scandaient-ils à qui veut les entendre. Dans la conférence de presse qui a suivi cette manifestation des employés, Ahouman Gael Lakpa, en sa qualité de porte-parole des travailleurs a planté le décor. ‘’Nous nous trouvons dans un contexte difficile et surprenant’’, a-t-il laissé éclater son émotion à l’entame. « Il est indéniable que les rendements de Kds Holding, en présence de notre Pdg ne sont pas les mêmes qu’en son absence. Pour cette raison, nous plaidons pour sa libération pendant que la justice continue son travail. Sa présence est cruciale pour maintenir la stabilité et la performance de notre entreprise », a décrit le porte-parole, par ailleurs en charge de le communication et des relations presse de Kds. Pour soutenir son plaidoyer, il s’appuie sur les conséquences dramatiques qu’entrainerait une fermeture de la société. « si notre société devait fermer, le chômage serait inévitable pour tous ces employés affectant ainsi des milliers de familles et de ménages. La perte de ces emplois entrainerait des répercussions économiques et sociales considérables », alerte-t-il brandissant auparavant les chiffres. Kds c’est selon ses données, 3352 Ivoiriens dont 3162 chauffeurs et mécaniciens et 148 employés directs. « Tous ces salariés se sentent aujourd’hui sous la menace de perdre leur emploi à cause de cette situation », a averti Gael Lakpa. Lequel en appelle à la mansuétude de l’Etat qu’il invite à ‘’penser au sort des employés de Kds’’. Puis le conférencier de dénoncer le tort qui est fait aux conducteurs des véhicules estampillés Kds. « Les chauffeurs sont empêchés de travailler, les véhicules sont réquisitionnés dans des conditions incompréhensibles. Depuis maintenant une semaine (jusqu’au 11 juillet, Ndlr), tous les véhicules de Kds sont garés ce qui signifie qu’il n’y a plus de recettes », révèle le conférencier. Pour lui, la solution n’est pas de faire tomber cette entreprise ni de provoquer sa faillite, ni de réquisitionner tous ses biens pour rembourser ses souscripteurs.<<Il est crucial de trouver une solution équilibrée qui préserve les emplois et assure la continuité de l’activité de Kds Holding>>, glisse le porte-parole en guise de proposition.
A sa suite, Sidiki Konaté qui s’est présenté comme le président du collectif des chauffeurs de Kds, a invité la justice ivoirienne et le chef de l’Etat Alassane Ouattara à regarder de près cette situation et à reconsidérer la décision de mettre sous les verrous le Pdg Koffo Doga. Pour cet intervenant, 5 mille familles vivent grâce à Kds. Et les emplois générés par cette société dans le domaine du transport sont, selon M. Konaté à nul autre pareil. « Quand on connaît Kds, on ne peut pas arrêter son Pdg. Qui a 990 taxis en Côte d’Ivoire ? Garder M. Koffo en prison n’est pas la solution… Nous sommes des partenaires et l’Etat doit nous aider dans cette situation. Donnez la liberté provisoire au Pdg de Kds nous allons voir comment rembourser », a défendu Sidiki Konaté sous des salves d’applaudissement des travailleurs présents. Il a fait également un clin d’œil au Fonds de développement du transport (Fdtr) pour qu’il se saisisse du dossier et contribue à la recherche d’une solution viable pour tous.
Libérer M. Koffo est d’une nécessité impérieuse, selon le conférencier principal M. Lakpa. Il y va, dit-il, de la préservation des emplois et de la continuité du service. « La véritable mesure d’une nation est la manière dont elle prend soin de ceux qui sont dans le besoin », cite-t-il en guise de conclusion, Franklin Delano Roosevelt comme pour appeler l’Etat à être le protecteur du bien-être de ses citoyens.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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