Le Directeur général de l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (Oneci) mène depuis un temps une vaste offensive communicationnelle afin de réduire au mieux les incompréhensions des usagers d’ici et d’ailleurs qui ont recours à ses services pour les différents titres d’identité comme la Carte nationale d’identité (Cni), la carte de résident temporaire, la carte de résident au-delà de 90 jours de séjour en Côte d’Ivoire… Lundi 15 juillet 2024, Ago Christian Kodia était face à presse dans un hôtel abidjanais. Il a développé plusieurs sujets sur l’état civil ivoirien et l’identification.
Sur une question relative à la fraude sur la nationalité ivoirienne, le Dg de l’Oneci a dévoilé le travail qui se fait avec ses équipes pour que les titres ivoiriens soient les plus fiables possible. De façon concrète, il a expliqué à son auditoire : « Nous pensons plutôt qu’il faut parler de la fraude sur l’identité parce qu’on doit avoir une identité et c’est cette identité qui porte une nationalité. Donc dès l’instant que l’Oneci met en place le Rnpp (Registre national des personnes physiques, ndlr) et fait en sorte qu’il ne puisse plus avoir de fraude sur l’identité, alors les instruments légaux vont permettre de fiabiliser la nationalité des différentes personnes qui arrivent (sur le territoire ivoirien). Donc notre chantier en ce moment, c’est de mettre en place le système d’identification des personnes sécurisé et viable qui confère à chaque individu, une et une seule identité. C’est maintenant sur cette base-là avec laquelle on peut faire toutes les interactions possibles qu’on pourra parler de fiabilité de l’identité des personnes. » Selon le directeur général, il y a une volonté claire et nette de l’Oneci de travailler à donner une réponse sur tout sujet en rapport avec sa mission. Et s’il existe encore des écueils, c’est parce que, affirme M. Ago, ‘’nous gérons un lourd passif’’. Le Dg explique qu’il y a eu des périodes où des documents entiers d’état civil ont été détruits du fait des crises successives ou du fait de la mauvaise conservation des archives. Aujourd’hui, dit-il, avec la technologie, beaucoup de progrès sont faits et les textes de loi sont appliqués dans le sens d’un renforcement de la fiabilité des titres délivrés. Sur cette base, il a donné des chiffres en ce qui concerne la Carte nationale d’identité. A ce jour, ce sont environ six millions de Cni qui sont retirées par les requérants, 900 mille Cni non encore retirées et 400 mille en cours d’édition. Pour ce qui est des Cni non encore retirées, M. Ago a informé qu’au bout d’un délai futur, ces cartes pourraient être détruites par l’Oneci.
« Notre objectif c’est vraiment de hisser la Côte d’Ivoire aux normes internationales les plus élevées possibles en matière de fiabilité », a conclu Ago Kodia devant les journalistes au terme de plus de 3 heures d’échanges. Le directeur général a promis de poursuivre cet exercice en s’ouvrant à d’autres groupes sociaux afin que tout le monde comprenne l’enjeu de sa mission à la tête de cette structure. Nous y reviendrons pour aborder d’autres aspects développés au cours de la conférence.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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