«Le Togo et la France, main dans la main» à Saint-Cyr, école militaire

C’est l’histoire d’une amitié entre deux élèves-officiers. L’un est togolais, l’autre français. Ils se sont rencontrés sur les bancs de la prestigieuse école militaire française de Saint-Cyr et sont devenus inséparables. Tous deux passionnés par le pays de l’autre, ils veulent renforcer la coopération militaire entre le Togo et la France.

« Dès nos premiers jours à Saint-Cyr, on est directement devenu amis avec Essomendan », se rappelle le sous-lieutenant Hugues en se dirigeant vers une tente. À côté de lui, le Togolais Essomendan est vêtu du même uniforme bleu et rouge. Ils sont en pleine répétition pour le défilé du 14-Juillet, sur le camp militaire de Satory, en région parisienne. L’événement marque la fin de leurs études dans la prestigieuse école militaire française.

Un échange au Togo

À son arrivée à Saint-Cyr, il y a trois ans, Essomendan découvre les us et coutumes de la France et s’attache au pays. Au fil des années, son amitié avec Hugues se renforce. L’élève-officier français, lui, est attiré par le Moyen-Orient. Mais, quand il apprend que l’académie propose un échange avec plusieurs pays d’Afrique dans le cadre d’un nouveau partenariat, il n’hésite pas une seconde : « Je n’ai pas réfléchi. C’était naturel, j’ai choisi le pays d’Essomendan, le Togo ».

Il part trois mois avec son ami togolais, qui devient son guide dans ce pays d’Afrique subsaharienne dont il ignore tout. C’est avec un grand sourire qu’Essomendan se remémore ce voyage chez lui :« On faisait nos sorties ensemble, on allait voir ma famille ensemble, on travaillait ensemble. On ne se quittait jamais ».

Continuer à améliorer la coopération militaire entre les deux pays

Frappé par l’accueil des Togolais, le sous-lieutenant Hugues tombe amoureux du pays et n’a plus qu’une idée en tête, y retourner. « J’aimerais continuer à améliorer la coopération militaire franco-togolaise afin que le pays puisse combattre efficacement le terrorisme au nord de ses frontières, en devenant attaché de défense par exemple. »

Le sous-lieutenant Essomendan acquiesce. « Nous avons des terrains d’opération qui sont amenés à être les mêmes. Si demain, je rencontre le sous-lieutenant Hugues sur un théâtre d’opérations, cela sera beaucoup plus facile de coopérer avec lui. »

Alors ce lien, qu’ils ont noué sur les bancs de l’école, ils veulent le préserver, « le faire vivre à travers les âges ». Pour cela, ils ont une devise qu’ils aiment dire partout où ils vont. « Le Togo et la France, ensemble, main dans la main ! », s’exclament fièrement les deux amis.

Avec RFI

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