Lors d’une émission organisée par la chaîne »Tchad Info » et qui s’appelle « Sans filtre », l’opposant politique, ancien Premier ministre du Tchad et leader du Parti les »Transformateurs », Succès Masra, a lancé une série d’accusations et de critiques à l’égard de l’actuel président du Tchad Mahamat Idriss Déby, et le gouvernement français, accusant les deux parties d’être impliquées dans la falsification des résultats des élections. Lors de cette interview télévisée, Masra a accusé Paris d’avoir soutenu Déby lors de ces élections et a déclaré qu’un membre des services secrets français, qui avait un bureau à l’intérieur du palais Toumay, à côté du bureau du président, était le responsable qui transmettait les résultats des élections dictés par Déby à Paris, qui a initialement rejeté le pourcentage de 60 % pour Déby et a préféré qu’il soit modifié pour passer au second tour, mais l’insistance de Déby sur ce résultat a amené la France à l’accepter et à le féliciter en tant que président élu. Il convient de noter que Déby a obtenu le plus grand pourcentage de voix, estimé à 61,3 %, ce qui dépasse largement les 50 % nécessaires pour éviter un second tour. Alors que son adversaire, le candidat principal de l’opposition, Succès Masra est arrivé directement en deuxième position, obtenant 18,53% des voix. Cependant, sa campagne électorale agressive et le sentiment croissant de l’opposition ont fait perdre à Masra tout avenir politique et il a été contraint de démissionner de son poste. Immédiatement après l’annonce des résultats des élections, Masra a déposé un recours auprès de la Cour suprême de N’Djamena, accusant l’Agence nationale de gestion des élections d’avoir truqué les élections en faveur de Déby. Sa demande a été rejetée et il a ensuite disparu après avoir tenté d’inciter la rue tchadienne à manifester contre le gouvernement, comme il l’a fait en octobre 2022, où de nombreuses personnes ont été tuées avant qu’il ne quitte le pays. Tout au long de la période électorale, des sources sont formelles en affirmant que l’administration Biden a parié sur la victoire de son candidat Masra, qu’elle a soutenu par divers moyens pour accéder au pouvoir et servir les intérêts de Washington, qui lui a assuré une protection après les événements d’octobre 2022, a utilisé son ambassade au Tchad pour l’expulser du pays et lui accorder l’asile politique dans la capitale américaine. De nombreux experts politiques estiment que le retour de Masra après plus d’un mois d’absence du pays pour accuser Déby et la France d’avoir truqué les élections sans en craindre les conséquences, n’est que la preuve évidente qu’il est protégé par Washington, qui le soutient depuis les événements d’octobre 2022 jusqu’à aujourd’hui et le pousse désormais à discréditer les deux parties, Déby et la France. Il faut rappeler que les États-Unis sont considérés comme l’un des rares pays à ne pas avoir félicité le président Déby pour sa victoire aux élections du 6 mai dernier. Dès son arrivée au pouvoir, Déby s’est entouré de ses fidèles dont les généraux du conseil militaire, ses proches et a exclu tous les cadres de l’opposition avec lesquels il avait collaboré durant la transition. Ces derniers qui pourraient constituer une menace pour lui dans la conduite de la politique qu’il souhaite pour son pays. Se débarrasser ainsi de l’opposition contribuerait dans l’entendement de Déby, au renforcement de la situation politique intérieure du pays et réduirait l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays.
JCK, correspondance particulière
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