JO de Paris: L’autorisation des taxis volants par le gouvernement contestée par Anne Hidalgo (maire de Paris)

Le gouvernement Attal a autorisé par un arrêté publié ce mardi 9 juillet la création d’une plateforme pour les taxis volants sur la Seine au cœur de la capitale. Anne Hidalgo annonce contester cette décision en justice.

par LIBERATION et AFP

Depuis longtemps dans les cartons, le dossier des taxis volants pour les Jeux olympiques de Paris pourrait finalement décoller dans la dernière ligne droite. Le gouvernement a autorisé la création d’une plateforme flottante permettant le décollage et l’atterrissage ces engins électriques sur la Seine, au niveau de la gare d’Austerlitz, par un arrêté publié mardi 9 juillet au Journal officiel.

«Tenant compte de son caractère expérimental», l’arrêté limite les horaires d’exploitation de cette hélistation «entre 8 heures et 17 heures». Le but est de profiter de la vitrine des JO pour démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport, censé relier différents sites de décollage et d’atterrissage, des «vertiports». Quatre de ces «vertiports» étaient déjà en fonctionnement, aux aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget, à Issy-les-Moulineaux au sud-ouest de Paris et à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole près de Versailles. Clairement, le public visé est, à terme, celui qui utilise des jets privés.

Pour les JO, l’exploitation commerciale ne sera pas possible. En effet, en l’absence de certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne, les porteurs du projet devront se contenter de vols de démonstration gratuite pendant la durée des Jeux (26 juillet-11 août).

Cela pourrait changer après la compétition, si la certification intervient avant la fin de l’année. En effet, le décret autorise l’exploitation du veliport d’Austerlitz jusqu’au 31 décembre 2024, dans la limite de «deux mouvements par heure et 900 vols sur la totalité de l’expérimentation».

La plateforme sera exploitée par le groupe Aéroports de Paris (ADP) et les taxis volants seront ceux de l’entreprise allemande Volocopter, qui fabrique le «Volocity», un aéronef à deux places (dont celle du pilote), équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit.

Etude d’impact «incomplète»

Vitrine revendiquée d’une aviation décarbonée, cette expérimentation est très critiquée par de nombreux élus municipaux de Paris, de la majorité ou de l’opposition, qui dénoncent un «projet absurde» et une «aberration écologique». En septembre, l’Autorité environnementale avait jugé l’étude d’impact «incomplète» sur le plan de l’évaluation des nuisances sonores, de la consommation d’énergie ou des émissions de gaz à effet de serre.

Les promoteurs de ces taxis volants insistent eux sur la possibilité de les utiliser ultérieurement – grâce à des versions plus grandes – pour les transports sanitaires d’urgence, que ce soient des malades ou des greffons.

Pas convaincue, la mairie de Paris a immédiatement décidé d’attaquer en justice l’arrêté d’autorisation. Le Conseil de Paris s’était opposé à ce projet.

Avec Libération.fr

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