La banque commerciale ivoirienne a mis en place un partenariat avec le fonds ouest-africain Yeelen Financial pour augmenter d’environ 8 millions $ son capital, afin de se conformer à la nouvelle réglementation au sein de l’UEMOA, en termes de fonds propres.
En Côte d’Ivoire, Mansa Bank, qui a pour premier actionnaire avec 37,50 % de parts, la holding bancaire ouest-africaine Mansa Financial Group, a procédé le mardi 25 juin 2024, à la signature d’une convention d’emprunt subordonné convertible de 5 milliards fcfa (8,1 millions $) avec Yeelen Financial Fund.
L’accord vise à renforcer les fonds propres de Mansa Bank, afin de lui permettre de satisfaire aux nouvelles exigences de capital social fixées dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son capital social passera de 15,7 à 20,7 milliards fcfa.
Pour être effective, cette augmentation de capital devrait au préalable être approuvée par les autorités de supervision bancaire de la zone UEMOA. Après cette étape, « Mansa Bank sera en mesure de respecter les nouvelles exigences de capital social fixées à 20 milliards de francs CFA, bien avant le délai d’entrée en vigueur fixé au 1er janvier 2027 », explique la banque.
Dans une note officielle, elle a indiqué que cette augmentation de capital lui permettra de « consolider sa position concurrentielle et d’accroître sa capacité à soutenir les besoins de financement des PME dans la sous-région ».
Rappelons que c’est le conseil des ministres de l’Uemoa qui, au cours de sa session du 23 décembre 2023, a décidé de relever le capital social minimum des banques de 10 à 20 milliards de francs CFA. La mesure, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2024, accorde un délai de 3 ans, jusqu’au 1er janvier 2027, aux banques pour s’y conformer.
Mansa Bank a démarré ses activités en janvier 2020. Elle est détenue par des institutionnels (Oasis Africa VC Fund, Banque ouest-africaine de développement, Askia Assurances…) et des privés (El Hassana Kaba, directeur général de Mansa Bank…) ouest-africains, et majoritairement ivoiriens.
Chamberline Moko
Ecofinance
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