Contribution (Idh) / « Il faut recentrer les priorités politiques sur le développement humain » (Par A. Gael Lakpa)

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Il faut savoir que l’Indice de Développement Humain (IDH) est un indicateur composite qui mesure le développement des pays en intégrant trois dimensions essentielles : la santé, l’éducation et le niveau de vie. La santé est évaluée par l’espérance de vie à la naissance, l’éducation par la durée moyenne de scolarisation des adultes et la durée attendue de scolarisation des enfants, et le niveau de vie par le revenu national brut (RNB) par habitant.

Pour la classement 2023, notre pays la Côte d’Ivoire se classe au 166e rang sur 193 pays avec un score de 0,534, la plaçant parmi les 30 derniers pays au monde. Le Président Thiam en parlait justement à Soubré le Week-end dernier. Cette position préoccupante reflète une série de défis majeurs, malgré les progrès économiques. En vérité, ce classement expose le pays à divers dangers, notamment une instabilité sociale et un mécontentement croissant de la population que nos gouvernants devraient prendre en compte avec sérieux.

Parce que, bien que la Côte d’Ivoire ait enregistré une croissance économique notable ces dernières années, avec des taux de PIB impressionnants, cette croissance semble davantage servir plus de vitrine pour le pouvoir RHDP que répondre aux besoins réels des Ivoiriens. Les chiffres économiques, bien qu’utiles pour la communication gouvernementale, ne traduisent pas la réalité quotidienne des citoyens qui continuent de souffrir. Pourtant la politique devrait être orientée vers le bien-être des individus, plutôt que de se focaliser uniquement sur des indicateurs économiques.

Rien n’est nouveau car les Ivoiriens dénoncent depuis des années leur souffrance quotidienne due au chômage endémique, à la corruption omniprésente, au népotisme et au rattrapage ethnique. Ces fléaux minent la cohésion sociale et freinent le développement véritable du pays. Malgré les richesses tout azimut de la Côte d’Ivoire, la mauvaise répartition des ressources persiste, accentuant les inégalités et la pauvreté.

Pour améliorer la situation, plusieurs mesures sont nécessaires. Il faut investir dans des infrastructures de santé accessibles et de qualité pour augmenter l’espérance de vie. Il est crucial d’assurer une éducation gratuite et de qualité pour tous, augmentant les taux de scolarisation et réduisant les disparités régionales. Il est également impératif de mettre en place des mécanismes transparents pour lutter contre la corruption et le népotisme, instaurant une culture de responsabilité et d’intégrité afin que chaque ivoirien puisse avoir une chance. Une distribution plus équitable des ressources nationales doit être assurée pour réduire les inégalités et favoriser un développement inclusif. Enfin, il est essentiel de développer des programmes de formation et des initiatives entrepreneuriales pour réduire le chômage, en particulier parmi les jeunes.

La Côte d’Ivoire possède un potentiel immense, mais pour le réaliser pleinement, il est crucial de recentrer les priorités politiques sur le développement humain et le bien-être des citoyens. C’est en mettant l’humain au cœur des politiques que nous pourrons véritablement construire une nation prospère et unie.

Ahouman Gaël Lakpa, Analyste Sociopolitique et Écrivain Ivoirien

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2 réflexions au sujet de “Contribution (Idh) / « Il faut recentrer les priorités politiques sur le développement humain » (Par A. Gael Lakpa)”

  1. Merci bien M. Lakpa pour votre réflexion. En tant qu’observateur, permettez que je signale et renchérisse pour dire que c’est exactement ce qui est fait depuis 13 ans. Exactement ! L’IDH a 3 composantes essentielles : éducation, santé, et revenu par habitant. Regardez le nombre de classes créées de 1960 à 2010 comparé à la période de 2011 à 2023. Répétons cet exercice pour l’électricité, les centres de santé, revenu par habitant, routes, ponts, infrastructures diverses etc… C’est des accomplissement massifs.

    Par exemple, l’électricité pour laquelle nous serons couverts à 100 pourcent à l’horizon 2025, ça contribue à l’éducation, la santé, et la création de richesses pour le revenu par habitant. Sans électricité pas d’éducation soutenue, pas de santé soutenue, pas de richesses soutenues créées. Pareil pour routes et ponts. Alors, si nous sommes de bonne foi – [pas cette opposition de menteurs, affabulateurs et de vendeurs de piments] – nous devons reconnaître les bons énormes que notre pays a déjà effectué.

    En plus, suivez bien que notre IDH a augmenté d’environ 0,4 en 2011 à plus de 0,5 aujourd’hui. Est-ce parfait ? NON. Peut-on et doit-on faire mieux ? BIEN SÛR !
    Mais il faut pour commencer savoir reconnaître les acquis énormes. Et pour cela, nous devons éviter les raisonnements comme ceux de Thiam qui malhonnêtement tronque tout le progrès en balançant devant des militants émotionnels pas trop informés l’IDH d’une SEULE année qui de surcroît n’est pas correct et sera corrigé au moment opportun par le PNUD car incluant des statistiques obsolètes fournis par l’UNESCO.

    In fine, toutes ces suggestions, c’est ce qui est déjà fait. En tant qu’observateur, si je devais proposer quoique ce soit, je dirais simplement au gouvernement de redoubler d’efforts pour la transformation TOTALE de nos matières premières. Je dis TOTALE. C’est seulement ainsi que nous pourrons financer de manière soutenue tous nos besoins de développement, juste comme l’a fait la Chine par l’industrialisation. En second, il faut copier-coller et multiplier sur toute l’étendue du territoire, surtout à Abidjan et région et Yakro (future capitale transférée) les projets du genre SICOGI qui ont été faits sous notre vénérable nanan Boigny. (Bon, sûrement que Thiam viendra nous informer dans quelques jours que c’est lui qui a concocté ces programmes aussi sous notre vénérable nanan Boigny… Riresssssss…. 😉 😉 ;))

    Juste un observateur de passage… 😉

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