Créée depuis le 18 mars 2023, la société civile Africanisme a fait sienne les principes de la diversité, de la pluralité et de l’ouverture entre les peuples.
Dans le cadre de ses activités d’implantation, cette organisation dirigée par le journaliste Alafé Wakili a organisé ce jeudi 20 juin 2024 une conférence publique autour du thème :
L’intégration africaine à l’épreuve du panafricanisme : enjeux, défis et perspectives.
C’est l’amphithéâtre District de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody qui a servi de cadre à cette conférence publique.
Monsieur Claude Sahi, Chef de cabinet du président de la République et représentant le Rhdp à cette cérémonie, après avoir félicité les initiateurs de cette rencontre du donner et du recevoir, a invité les nombreux étudiants présents à un éveil des consciences pour un panafricanisme réussi loin des idéologies et du populisme. Pour le collaborateur du chef de l’état, ce qu’il faut à notre continent c’est la maturation des âmes qui nous conduira à un assemblage cohérent pour un panafricanismes réussi.
Prenant tour à tour la parole, les panélistes ont donné chacun leur vision du panafricanisme.
Pour madame Pulchérie Gbalet qui représentait la société civile, c’est l’échec de nos organisations sous-régionales notamment la Cedeao qui a conduit à la création de l’AES. Elle a profité de cette tribune pour interpeller les dirigeants africains quant au respect des lois. Pour elle, la plupart des crises observées dans nos états prennent leur source dans le non-respect des lois que nous nous sommes librement assignées.
Pour Charles Blé Goudé, président du Cojep, il est important de lever les barrières entre nos états. « Je ne suis pas pour un panafricanisme d’exclusion. J’encourage l’alternance politique dans nos états. Je condamne tous les coups d’état qu’ils soient militaires ou civils. Il faut que la jeunesse africaine prenne toute sa place dans ce processus qui doit nous conduire demain à un panafricanisme réussi qui permettra de faire face aux nombreux défis à venir » a dit l’ex-leader de la galaxie patriotique. Sur sa lancée, Charles Blé Goudé a fustigé la prolongation des mandats présidentiels en invitant les dirigeants africains à savoir partir. << Il faut savoir partir. Quand vous décidez de partir, vous saurez comment vous organiser pour partir et ou partir …Paris est traversé par 30 ponts, Londres par 33 ponts. Chacun vient, il construit un peu, il s’en va… Il y a des chefs d’État qui disent, je ne sais pas à qui je vais laisser le pays. Mais le pays là, ce n’est pas pour toi>>. Des propos qui ont suscité de vifs applaudissements chez les étudiants.
Le professeur Dion a, quant à lui, édifié son auditoire sur la nécessité pour les jeunesses africaines à appréhender le monde avec réalisme. Il a appelé à l’éveil des consciences.
« L’Afrique est une mine d’or qui dort. Une Afrique en miettes restera une Afrique de miettes. Nos petits états ne peuvent tenir face aux géants de ce monde. Le panafricanisme tel que prôné par Kwamé N’kruma était une utopie mobilisatrice qui doit inspirer les jeunesses africaines » sont entre autres les orientations données par l’universitaire, président de l’association des professeurs de philosophie.
Jules Goué représentant le Front populaire ivoirien (Fpi) estime que l’Afrique doit arrêter de se lamenter sur son sort et se mettre au travail. « Il faut nous remettre en cause et se mettre au travail tout en s’éloignant de la corruption », a-t-il conseillé aux étudiants présents.
Emmanuel De KOUASSI
Pour Connectionivoirienne
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