Son discours était annoncé et attendu. Les analystes et observateurs de la vie politique s’étaient lancés en conjectures pour spéculer sur le contenu de l’adresse du chef de l’état devant les deux chambres du parlement. Finalement, Ouattara a parlé. Les montagnes ne se sont pas déplacées. Il n’y a pas eu d’annonce spectaculaire. Un discours qui a laissé sur sa faim un auditoire conquis dès les premiers mots. Il aura dribblé tout le monde un peu comme à la formation du gouvernement post Patrick Achi. A la place d’un diagnostic profond et de remèdes appropriés, Ouattara a préféré rester dans ce qu’il sait faire le mieux : dresser l’état d’un pays qui aligne des succès et qui serait devenu en moins de deux décennies la deuxième économie d’Afrique de l’ouest, le pays le mieux noté par les agences de notation et la troisième puissance d’Afrique francophone après l’Algérie et le Maroc.
A la place d’un discours qui magnifie ce qui est bon et qui parle aussi de ce qui l’est moins pour y apporter des correctifs, le président de la République s’est contenté de rafistoler des notes bilan de ses ministres les plus actifs : finances, équipements, agriculture, hydraulique, énergie, mines, jeunesse etc. Tout cela sans savoir si ces programmes décrits ont eu les résultats escomptés. Un simple récital laudateur.
Alassane Ouattara qui a réalisé en fin de discours que ce n’est pas vraiment ce que ses proches et adversaires attendaient de lui est revenu au pupitre pour lancer avec humour « ce sera la prochaine fois ». Comme quoi, il y aura une prochaine fois pour se rattraper. Pour dire véritablement ce qu’il compte faire devant la sollicitation pour un quatrième mandat.
Le discours de ce 18 juin bien qu’étant un discours parmi tant d’autres de ce qu’on peut dire sur la marche du pays ne contient pas d’annonces ou de propositions fortes sur les questions essentielles du moment. Comme le coût de l’énergie, la cherté de la vie. Sur ce dernier thème il a simplement botté en touche indiquant que le Premier ministre travaille sur la question. Or il y a bien longtemps que la cherté de la vie mine les ménages. Pour combien de temps encore faut-il attendre les résultats du travail du Premier ministre ?
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Que des réflexions de naïfs et naïves ! Nous sommes dans une démocratie, et des individus souhaiteraient que le PR élu, qui pourrait éventuellement se représenter, aille peindre un tableau sombre de son pays. Incroyable ! Il faut s’éduquer et aller jeter un coup d’œil sur les vingtaines de discours de l’état de la nation aux USA (car c’est l’origine de cet exercice en démocratie) et dites-nous combien de présidents l’ont fait en peignant un tableau sombre de leur pays ou me magnifiant pas leurs accomplissements ?
Juste un observateur de passage… 😉
Ivoiriens Ivoiriennes mes chers compatriotes, suis-je en train de me tromper en notant que Bictogo et Camara ont inversé l’écharpe en bandoulière du drapeau national avec plutôt Vert, Blanc, Orange ? Qui des deux à tromper l’autre ? Violente question ! Riresssssss…
Juste un observateur de passage…; )