La direction générale du Groupe de presse gouvernemental Fraternité Matin devrait s’attendre à recevoir dans un bref délai un préavis de grève de 72 heures renouvelables de la part du Syndicat des travailleurs unis de Fraternité Matin ( Syntu-Fratmat).
C’est l’importante décision prise par ce Syndicat au terme d’une Assemble générale extraordinaire tenue ce mardi 4 juin 2024 dans les locaux de l’entreprise située dans la commune d’Adjamé.
Ce fut l’occasion de débattre d’une batterie de difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs de l’entreprise. Il s’agit par exemple de la convention unique, le paiement des passifs de dix mois d’arriérés du minima catégoriel, l’assurance santé qui est de temps en temps bloquée. C’étaient les principaux sujets à l’ordre du jour de cette AGE.
« Les travailleurs sont d’accord pour que nous fassions un préavis de grève parce qu’il y a beaucoup de choses qui se passent dans l’entreprise qui dérangent beaucoup. Les salaires sont payés difficilement, l’assurance maladie ne se porte pas bien, ceux qui ont contracté des prêts scolaires au titre de l’année 2022-2023 ont été prélevés mais l’argent n’est pas reversé au niveau de la banque BNI. Aujourd’hui cette banque menace de poursuivre les travailleurs. Nous allons déposer un préavis de grève le plus rapidement possible», a expliqué Emmanuel Kouassi, Secrétaire général dudit syndicat au terme de l’Assemblée générale qui a vu la mobilisation des syndiqués. Concernant la convention unique le SG a expliqué qu’elle viserait à terme à réduire les salaires des travailleurs qui seront rattrapés sur les sursalaires mais les discussions sont suspendues. Le Syndicat a exigé que les dix mois d’arriérés de minima catégoriel soient payés rapidement.
Le Syndicat a également exprimé son mécontentement face aux nombreux recrutements qui sont faits en dehors de l’entreprise en dépit des difficultés évoquées et invite le directeur général à, plutôt, faire la promotion des travailleurs en interne en les formant. Relativement à l’assurance maladie de nombreux travailleurs ont fait des témoignages poignants des préjudices qu’ils subissent du fait des dysfonctionnements alors qu’ils subissent des ponctions à cet effet sur leur salaire.
Albert Zatté
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