Le marché mondial du cacao connaîtra en 2023/2024 son 3ème déficit consécutif. Alors que ladite campagne s’achève dans quelques mois, le manque de fèves s’annonce plus prononcé que prévu.
En 2023/2024, le marché mondial devrait enregistrer un déficit de 439 000 tonnes, soit une hausse de 18 % par rapport aux prévisions initiales de 372 000 tonnes. C’est ce qu’a indiqué l’Organisation internationale du cacao (Icco) dans son dernier Bulletin trimestriel de statistiques du cacao publié le 31 mai dernier.
Cette révision à la hausse est liée à des prévisions de récolte plus faibles qu’attendu en Afrique de l’Ouest, principal foyer de l’offre. La Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria sont en effet confrontés à des problèmes climatiques ainsi qu’à des défis structurels liés au vieillissement des vergers et aux maladies comme le Swollen Shoot qui affectent la productivité.
D’après l’Icco, la production mondiale de la fève devrait chuter de 11,7 % pour atteindre 4,461 millions de tonnes. Parallèlement, les broyages de cacao devraient également afficher un recul de 4,3 % pour s’établir à 4,855 millions de tonnes en 2023/2024.
« Les données actuellement disponibles révèlent que les activités de broyage du cacao n’ont pas été interrompues jusqu’à présent malgré les hausses record des prix du cacao. Cependant, le broyage à l’origine dans les pays producteurs s’est ralenti en raison du manque de fèves », souligne l’Icco.
Plus largement, l’Icco prévoit que les stocks mondiaux de cacao tomberont à 1,328 million de tonnes, à la fin de la saison 2023/24, soit le plus bas niveau enregistré au cours des 45 dernières années.
Agence Ecofin
Commentaires Facebook