Côte-d’Ivoire sociétés d’État: Après le Dg de l’AGEF Que fait-on de celui de l’ARTCI qui défierait l’IGE, et des autres Dg épinglés ?

Après l’épisode de l’AGEF, le Président de la République, Alassane Ouattara devrait jeter un œil sur la gestion à l’ARTCI. Il se rendra complice de cette mal gouvernance si la situation s’empirait.

La semaine dernière, précisément le vendredi 24 mai 2024, par un communiqué rendu publique, selon le journal en ligne le banco.net, Monsieur Coulibaly Lamine, ex-directeur général de l’Agence de gestion foncière (AGEF) a été reconnu coupable des faits de faux et usage de faux, d’escroquerie, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, par un jugement du Pôle pénal économique et financier.

C’est le lieu de saluer le travail minutieux de cette juridiction dont la création a été annoncée le 21 juillet 2021 par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, qui a souligné qu’une telle juridiction marque l’engagement de l’Etat à promouvoir la bonne gouvernance.

Il serait donc salutaire d’encourager l’état de Côte d’Ivoire et le Pôle pénal économique et financier, d’amplifier et accélérer les actions afin de contribuer à arrêter le plus tôt possible l’hémorragie de la mauvaise gouvernance avec son corolaire de détournement de fonds publics dans laquelle certains DG comme madame le Directeur Général de l’ARTCI, continueraient de plonger la Côte d’Ivoire.

Selon des indiscrétions de haute fréquence, cette Directrice Générale qui s’est offert récemment un véhicule de luxe de marque MERCEDES de très haut de gamme, aurait refusé d’être auditée par l’Inspection Générale d’Etat. Si cette information s’avère vraie, il y a lieu de s’interroger sur les raisons d’un tel refus qui, pour le citoyen lambda, pourrait cacher beaucoup de choses quand nous savons que L’ARTCI est l’une des entreprises qui ont été au cœur de l’actualité, au cours de l’année 2023, aussi bien du fait de la crise de la Data que des scandales entourant la gestion de madame le Directeur Général.

Il est important de rappeler qu’en début janvier 2023, le journal d’investigation Ivoir’Hebdo évoquait une affaire de 516 millions FCFA, engageant la signature personnelle de Madame TOURE Namahoua, Directeur Général de l’ARTCI.

En février 2023, le gouvernement, par l’entremise du ministre de tutelle de l’ARTCI, Amadou COULIBALY, lui-même interpellé par son collègue d’alors, chargé de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, Epiphane ZORO BI, avait formellement saisi madame le Directeur Général de l’ARTCI à l’effet qu’elle lui fournisse une explication écrite, pour « un soupçon de corruption et de violations de procédures de passation de marchés publics ».
Le 21 juillet 2023, la presse, à travers le journal en ligne « l’ENQUETEUR Déterminé » du journaliste d’investigation SAID PENDA faisait encore l’écho d’un rapport de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP) qui évoquait une majorité de marchés (94%) « passés à l’ARTCI, en violation de toutes les procédures, qu’elles soient internes à l’ARTCI, ou qu’elles relèvent du code des marchés publics. ».

Il est important de faire remarquer que Madame le Directeur Général de l’ARTCI aurait un véritable problème avec le respect des normes ou textes de lois. Elle semble ne rien respecter en la matière (code du travail, décret d’organisation et fonctionnement de l’ARTCI, procédures de passation de marchés publics, les principes du dialogue social, la liberté syndicale etc.).

Le commun des mortels comprend difficilement que l’ARTCI (Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire), structure ivoirienne chargée de faire appliquer les règles dans le secteur des télécoms, puisse être dirigée par une personne qui ne respecte pas les règles.

Tous ceux qui tenteraient en interne d’attirer l’attention de cette DG sur sa mauvaise gestion sont automatiquement inscrits sur la liste des licenciés.

Le premier à subir le courroux de Madame TOURE Namahoua Directeur Général de l’ARTCI fut le premier responsable du syndicat majoritaire des travailleurs de l’ARTCI en violation de toutes les procédures en la matière ; ce dernier a été licencié après avoir déposé un préavis de grève relatif à des revendications qui soulignaient les difficultés croissantes au sein de l’ARTCI.

Elle a ensuite licencié dans un système de départ négocié qui est en réalité imposé, des directeurs de l’ARTCI qui lui auraient demandés de respecter au minimum possible les règles et procédures de bonne gouvernance et le code du travail. Ces directeurs sont : le Directeur des Affaires Juridiques, le Directeur des Ressources Humaines et des Moyens Généraux, le Directeur de Cabinet, le Directeur de l’Audit et du Contrôle de Gestion.

Pour moins que ça, des DG ont été relevés de leur fonction. Le président de la République est ici interpelé sur le cas de l’ARTCI.

Ange Nicaelle Lyrane, correspondance particulière

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