En pleine trêve sociale, l’Alliance nouvelle des agents de la direction générale des Impôts (Anadgi) ne loupe plus d’occasion pour se prononcer et exposer les nombreux problèmes corporatistes auxquels sont confrontés les travailleurs de cette régie financière. Son secrétaire général Michaël Dougrou a transmis récemment à la presse la déclaration de son syndicat à l’occasion de la fête du 1er mai 2024 devant le Premier ministre Mambé. Dans celle-ci, le syndicaliste reconnaît les efforts des autorités qui ont répondu favorablement à certaines des revendications des travailleurs mais ne manque pas d’attirer l’attention des gouvernants sur des problèmes clés en rapport avec les conditions de vie et de travail. Au Président de la République, à la tutelle ministérielle, au Dg des Impôts et aux agents eux-mêmes le tableau des revendications a été présenté. La résolution de ces revendications est d’un impératif vital à scruter attentivement le contenu de la déclaration.
Interpellant le Président de la République, Michaël Dougrou déclare : « Monsieur le Président, l’ANADGI se félicite de la prise en compte de plusieurs de ses revendications. Il s’agit notamment de la réforme du système des retraités caractérisée par l’harmonisation des dates de départ à la retraite impactant positivement la célérité de départ de plusieurs agents à la Direction Générale des Impôts qui avaient déjà légalement fait valoir leur droit à la retraite des années en arrière. Cependant, l’ANADGI note malheureusement la présence au sein de la DGI, de plusieurs agents en situation irrégulière exerçant en toute impunité les activités fiscales au mépris de vos injonctions et ce, en dépit de l’intervention des ministères de tutelle. Se réservant le droit de publier la liste des récidivistes, l’ANADGI voudrait relever, Monsieur le Président, les répercussions que cette situation engendre sur les conditions de travail des agents et sur l’application effective du profil de carrière signé depuis 2008 ».
Pour remédier à ces défaillances relevées, le syndicaliste invite le Président Ouattara à l’octroi d’une ligne budgétaire à la Dgi et à la signature de décrets et arrêtés de nomination en vue de combler les postes vacants. Par l’octroi d’une ligne budgétaire devrait être réglée la lancinante question de l’autonomie financière de la Dgi qui ne peut même pas faire face en ce moment à ses propres dépenses de fonctionnement encore moins d’investissement. La régie étant obligée d’attendre la part souvent incongrue du partage effectué par la tutelle avec des procédures de décaissement à n’en point finir. Quant à la signature des décrets, l’Anadgi y voit le dénouement des faiblesses d’administration actuelles de la régie financière. « Selon des données statistiques en notre possession, la DGI enregistre 300 postes vacants depuis 2021. Ce chiffre pourrait atteindre 1 000 dans deux (02) ans si rien n’est fait. Cette situation entrainerait un manque à gagner important pour la DGI dans l’objectif qui lui est assigné », alerte M. Dougrou insistant sur un acte d’une ‘’extrême importance’’ pour la Dgi.
Michaël Dougrou a également ciblé le ministre de tutelle Adama Coulibaly à qui il fait observer l’existence d’’’une certaine latence dans la résolution des problèmes qui perdurent depuis l’ancienne équipe ministérielle’’. Au nombre de ces problèmes, il cite :
• Plusieurs postes vacants,
• Une gestion asymétrique de notre mutuelle, la MADGI
• Le système de santé aux abois,
• L’arrêt des projets sociaux tel que le projet AKP etc.
« Cette gestion approximative tire sa source d’une part, du manque d’autonomie financière et d’autre part, du défaut de reversement des ressources issues des précomptes sur les primes de rendement des agents qui sont stockées dans le compte unique du Trésor. Cette injustice a causé d’énormes préjudices à plusieurs agents admis à faire valoir leurs droits à la retraite contre toute attente », fulmine encore le syndicaliste. Lequel promet de ne point baisser le rideau sur ces différentes revendications par le moyen des dénonciations à travers conférences de presse, communiqués, passages radio et télé.
Il ne manque pas de féliciter le Dg des Impôts Ouattara Sié Abou tout en attirant son attention sur les nombreux problèmes de l’administration fiscale non encore réglés. Monsieur, le Directeur Général, l’ANADGI constate sans hésiter un statu quo dans la résolution des crises dues aux revendications des agents. Il cite entre autres :
• La présence des retraités toujours en activités au sein de la DGI ;
• L’affectation des fonctionnaires sans qualification et formation fiscales préalable ;
• Une mutuelle avec un système de santé aux abois ;
• La confiscation de nos propres moyens d’existence sans raisons tenable ;
• L’arrêt des projets sociaux notamment le projet AKP ;
• Certains centres des impôts en délabrement avancé avec un environnement malsain ;
<• La lenteur du réseau informatique ;
• Le retard dans le paiement des primes trimestrielles et de retraite…
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Ces riches fonctionnaires des Régies veulent quoi encore ? Vraiment hein ! :'(