Centrafrique: La gestion de l’assistance en escale change de mains sur l’aéroport de Bangui

Dans un contexte où le gouvernement centrafricain cherche à redynamiser son industrie du transport aérien affectée par des défis sécuritaires, couplés au vieillissement des installations aéroportuaires.

En République Centrafricaine, l’Agence nationale de l’aviation civile a annoncé la résiliation du contrat de gestion à l’aéroport international de Bangui M’poko attribué en janvier 2023 à l’entreprise ivoirienne International Handling Services (ITHS). Ce contrat d’assistance en escale qui englobait entre autres les opérations de réception, enregistrement, embarquement/débarquement, chargement/déchargement, est réattribué à la multinationale AHS qui avait déjà géré l’exploitation des installations de 2009 à 2022.

Il est reproché à ITHS entre autres le défaut de licence d’exploitation, l’utilisation d’équipements obsolètes, la dégradation de la qualité des services, ce qui mettait en péril la sécurité et la sûreté dans l’aéroport. « Depuis le début, la société opérait avec une certification temporaire délivrée par les services de l’ANAC… le temps pour elle de régulariser les choses. Un audit a été fait et a démontré qu’ITHS ne s’était toujours pas conformé aux règles qui régissent leur activité de handling. D’où le refus pour nous de continuer avec eux » explique l’ANAC.

Selon des médias centrafricains, cette situation aurait poussé certaines compagnies telles qu’Air France et RwandAir à annuler plusieurs vols sur Bangui.

La décision intervient dans un contexte où les autorités du pays cherchent à redorer le blason du transport aérien national, principal élément de connectivité du pays avec l’extérieur, en raison de son état d’enclavement. Les défis sécuritaires couplés au vieillissement des installations aéroportuaires plombent en effet les performances de cette industrie depuis quelques années.

Pour redynamiser le secteur, le gouvernement a élaboré un projet de nouvel aéroport, lequel a récemment obtenu une promesse de financement de 200 millions USD des Émirats arabes unis.

Ecofin

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