Justice / Affaire 40 milliards d’un opérateur évaporés à la Sib – Dr Boga Sako ressuscite le dossier

blank

Dr Koffi Amon Julien, Dg de Dici Immobilier

Une affaire de 40 milliards FCFA oppose la Société ivoirienne de banque (SIB) à un opérateur économique ivoirien, Dr Koffi Amon Julien, Directeur général d’une société immobilière depuis 2020, aujourd’hui en exil. Dr Boga Sako Gervais Président de la Fondation internationale pour les droits de l’homme et la vie politique ( Fidhop) a animé une conférence de presse vendredi 03 mai 2024 à la Maison de la presse au Plateau portant sur ce sujet pour dénoncer l’injustice faite à Dr Koffi Amon Julien, Directeur général de DICI immobilier. Il a axé son intervention autour du thème « graves détournements de fonds privés en Côte d’Ivoire».
Dr Boga Sako a annoncé qu’il va s’investir dans cet important dossier afin qu’il connaisse une issue favorable pour M. Koffi pour qu’il rentre en possession de son argent qui devrait lui permettre de réaliser son projet immobilier visant à construire 80.000 logements pour une projection de 8500 emplois directs. Pour atteindre ses objectifs, le président de la Fidhop entend mener les démarches nécessaires auprès des autorités compétentes dont le Premier Ministre Robert Beugré Mambé qu’il invite à instruire le Garde des sceaux, ministre de la justice de faire la lumière sur cette affaire.
Il a aussi exhorté « le Président de la République Alassane Ouattara, en sa qualité de garant du respect de l’Etat de droit consacré dans la constitution ivoirienne, de veiller personnellement sur cette affaire qui ternit l’image de la Côte d’Ivoire à l’étranger»
Cette conférence de presse fut l’occasion pour Dr Boga Sako Gervais de faire la genèse de cette affaire qui remonte à 2020. En fait, il s’agit de Dr Koffi Amon Julien, un jeune opérateur économique ivoirien qui dirige une entreprise immobilière et qui a contracté un prêt d’un montant total de 40 milliards de FCFA auprès de deux structures financières étrangères qui ont approuvé son projet immobilier en accordant un financement à sa structure immobilière.

Cet emprunt remboursable selon un échéancier conclu avec les bailleurs était destiné à la réalisation de 80.000 logements au bénéfice de plusieurs structures, organisations et syndicats avec lesquels il a signé des contrats. Malheureusement son projet, jusque-là, ne verra pas le jour parce que ce dernier n’a pu entrer en possession de ses fonds virés à la Sib. La suite pour lui sera un véritable imbroglio juridico-financier. Il sera confronté à des contorsions judiciaires sur plainte de la banque SIB qui héberge le compte de son notaire. La banque, après une plainte décide de couper tout contact avec son client le notaire maître Assalé. L’accès à ses comptes SIB lui est interdit.

A l’époque, la Sib s’était défendue via ses avocats de ne pas avoir eu trace de ce virement issu d’une banque anglaise. Pour les avocats de la banque il y avait eu du faux dans cette affaire. Et sur plainte de la SIB, Julien Koffi est arrêté, jugé, condamné et jeté en prison pour des chefs d’accusation entre autres, de faux en écriture bancaire privée portant sur la somme de 30 millions d’euros, tentative d’escroquerie, etc.

Or selon les explications de Dr Boga, il existe un rapport d’expert qui mentionne clairement que les deux transferts de 30 millions d’euros ont été virés par la Deutshbank et Barclays, une banque anglaise.
« C’est un dossier gravissime qui est inquiétant puisse qu’il y a eu mort d’homme. Le compte personnel de Dr Julien Koffi est verrouillé. Il est victime de chantage», a dénoncé Dr Boga Sako.
Michel Tébily, le représentant des bailleurs de fonds, jugé et condamné dans le cadre de cette affaire a trouvé la mort, selon les dires du conférencier Dr Boga.

Lors de son intervention par visioconférence depuis son lieu d’exil, Dr Koffi Amon  a souligné que dans le cadre de cette affaire il a effectué toutes les démarches nécessaires auprès des autorités ivoiriennes qui sont restées sans suite. Il a sévèrement critiqué la justice ivoirienne en demandant qu’elle joue effectivement son rôle en observant l’impartialité dans ses jugements. Poursuivant,  Dr Koffi Amon a indiqué que la non-exécution de son projet a eu des conséquences catastrophiques sur sa structure. Enfin, il a prévenu que si la justice ivoirienne est incapable de trouver une issue à cette affaire qui lui permettra de rentrer en possession de ses fonds, il se réservera le droit de se tourner vers la justice internationale.

A. Zatté

Commentaires Facebook