Dans une étude récente, les auteurs présentent une évaluation de la faisabilité, de la sécurité et de l’impact du RTS,S au Ghana, au Kenya et au Malawi.
Le vaccin antipaludique RTS,S/AS01E (RTS,S) a été introduit dans les programmes nationaux de vaccination du Ghana, du Kenya et du Malawi en 2019, dans le cadre de projets pilotes à grande échelle. L’objectif recherché était de répondre à des interrogations sur la faisabilité et l’impact, et d’évaluer les signaux de sécurité observés dans l’essai de phase 3, qui incluent un excès de cas de méningite et de paludisme cérébral chez les receveurs du RTS,S, et la possibilité d’un excès de décès chez les filles qui ont reçu RTS,S que chez les témoins en bonne santé, pour éclairer les décisions concernant une utilisation plus large.
Au 30 avril 2021, 652 673 enfants avaient reçu au moins une dose de RTS,S et 494 745 enfants avaient reçu trois doses. La couverture de la première dose était de 76 % au Ghana, 79 % au Kenya et 73 % au Malawi, et la couverture de la troisième dose était de 66 % au Ghana, 62 % au Kenya et 62 % au Malawi. 26 285 enfants âgés de 1 à 59 mois ont été admis dans des hôpitaux sentinelles et 13 198 décès ont été signalés grâce à la surveillance de la mortalité. Parmi les enfants éligibles pour avoir reçu au moins une dose de RTS,S, il n’y avait aucune preuve d’un excès de cas de méningite ou de paludisme cérébral dans les zones de mise en œuvre par rapport aux zones de comparaison (admission à l’hôpital pour méningite : IRR 0,63 [IC 95 % 0 ·22–1·79] ; hospitalisation pour paludisme cérébral : IRR 1,03 [IC à 95 % 0,61–1,74]). L’impact de l’introduction du RTS,S sur la mortalité était similaire pour les filles et les garçons (taux de mortalité relative 1,03 [IC à 95 % 0,88–1,21]). Parmi les enfants éligibles à trois doses de vaccin, l’introduction du RTS,S a été associée à une réduction de 32 % (IC à 95 % : 5 à 51 %) des hospitalisations pour paludisme grave, et à une réduction de 9 % (IC à 95 % : 0 à 18 %) des mortalités toutes causes confondues (hors blessures).
Au cours des deux premières années de mise en œuvre du RTS,S, les trois doses primaires ont été efficacement déployées dans le cadre des programmes nationaux de vaccination. Il n’y avait aucune preuve des signaux de sécurité observés lors de l’essai de phase 3, et l’introduction du vaccin a été associée à une réduction substantielle des hospitalisations pour paludisme grave. L’évaluation se poursuit pour évaluer l’impact de quatre doses de RTS,S.
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